• Epidémies

    EpidémiesLe coronavirus covid-19 s’installe en France. Il aime la fraternité pour que les gens se rapprochent les uns des autres afin de sauter de l’un à l’autre. L’un devient un danger pour l’autre, on s’éloigne de lui, on le surveille, on s’en protège, on s’en lave les mains, et on le regarde même avec hostilité si on lui trouve les yeux bridés.

    Les rassemblements au-delà de 5000 personnes sont interdits. Pourquoi 5000 ? C’est déjà beaucoup. Ce qui compte c’est la proximité : 5000 personnes dans un espace qui en contient 10000, ça peut aller, mais 5000 dans un espace qui n’en contient pas plus, c’est une bonne occasion pour un covid-19 éventuellement présent de changer de domicile.

    Certaines féministes, souvent d’orientation lesbienne, s’éloignent des hommes jusqu’à l’hostilité. Pour quelques-unes ce sont même des pestiférés tous atteints du virus du viol jusqu’à craindre qu’ils les touchent.

    Une actrice du nom d’Adèle Haenel déclare haut et fort qu’elle a subi dans son adolescence des « attouchements » par je ne sais plus qui. Pour dire les choses vulgairement : elle aurait été pelotée par un butor. Mais bien heureusement, elle ne fut ni violentée, ni violée. Cela ne l’empêche pas de se faire passer pour une martyre et d’en faire des tonnes au point de dire que pour les agressions sexuelles « il faut croire toutes les femmes ». Un encouragement à la délation même non justifiée, aujourd’hui toujours suivie par un torrent de boue dans les médias et sur les réseaux en meute, avant toute preuve, toute enquête et tout recours à la justice. « La justice nous ignore, on ignore la justice » dit-elle et quand on ignore la justice, jeune écervelée, cela s’appelle du lynchage et cela conduit souvent à briser la vie de la personne ciblée. Ce fut le cas pour le premier « porc » balancé par une journaliste qui s’est fait transitoirement un nom, et qui n’avait en fait subie de sa part que quelques paroles vulgaires dans des vapeurs d’alcool.

    EpidémiesAdèle Haenel s’est à nouveau illustrée en quittant la salle lors de l’annonce de la remise du « César » de la meilleure réalisation pour le film « J’accuse » à Roman Polanski (« un crachat sur les victimes »). Départ ostensible suivi par d’autres et notamment par la porte-parole du gouvernement Mme Ndiaye, Sibeth pour en faire autant.

    Roman Polanski fit une énorme connerie il y a 43 ans, un viol sur mineure pour lequel il a été jugé et incarcéré aux USA, mais il est en fuite car un procureur veut refaire le procès en espérant un verdict plus lourd que le précédent. Sa victime, Samantha Geimer, lui a pardonné depuis longtemps, affirme ne pas avoir été traumatisée par le viol, et demande que l’on foute la paix à Polanski. Celui-ci porte cette croix depuis plus de 40 ans après avoir porté celle de l’épouvantable assassinat de sa deuxième femme Sharon Tate enceinte et proche de l’accouchement.

    Une dizaine de femmes se sont par la suite manifestées pour affirmer qu’elles aussi avaient été violées par Polanski mais sans aucune preuve, et il n’est pas impossible que certaines d’entre elles voulaient en tirer quelque bénéfice substantiel. Ces déclarations tardives, dont on peut douter de la véracité, font du réalisateur un violeur en série, jugement sans appel aux yeux des accusatrices qui, contrairement à la seule victime reconnue, n’ont pas l’intention de lui pardonner et cherche à faire un enfer de sa vie et de celle de ses proches.

    Lors de la cérémonie des « César », Florence Foresti, que j’ai connue mieux inspirée, s’est permise d’ironiser sur la petite taille de Roman Polanski, sans penser un instant que celle-ci pourrait s’expliquer par la malnutrition probable qu’a connue cet homme dans son enfance, prisonnier dans le ghetto de Cracovie, et dont il a réussi à s’échapper. Comme le dit Lambert Wilson, beaucoup des membres de la meute qui le poursuivent de leur hargne sont des minables à côté de ce grand cinéaste et de ce qu’il a vécu.

    Epidémies

    « Un exemple du racisme ordinaire des "racisés"Aux armes, citoyennes ! »

  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Mars 2020 à 17:29

    L'astuce, comme une meute de chien(ne)s enragé(e)s, c'est de ne pas lâcher sa proie jusqu'à sa mort...

    Pour 130 000 € de cachet pour quelques heures de prestation, Foresti ne pouvait pas faire moins.

      • Mardi 3 Mars 2020 à 17:37

        Etant donné l'âge de Polanski, elles vont devoir dans un certain temps (que j'espère le plus long possible) trouver une autre proie à mordre. Et si elles n'en trouvent pas une, ce qui est peu probable, elles l'inventeront.

    2
    André
    Mardi 3 Mars 2020 à 19:36

    Cette affaire me donne envie d'aller voir le film, finalement, car je n'aime pas beaucoup qu'on me dicte ma conduite et plus les bien pensants hurlent contre tel ou tel personnage, plus j'ai envie de m'intéresser à lui. J'espère que je ne serai pas déçu du film, comme je l'ai été pour "A bras ouverts". Rappelez-vous de ce metteur en scène dont je ne connais pas le nom: avant que le film (dont la première version était "sivouplééé") soit tourné, il appelait au boycott du film et s'élevait contre. Ca m'a motivé à aller le voir et là, j'ai été un tantinet déçu: beaucoup trop gentil, la fin un peu mièvre, tout le monde finit par se comprendre et s'embrasser car finalement on est tout copains.... 

    Par contre, en ce qui concerne Zemmour, je me tape sur les cuisses à chaque fois qu'il cloue le bec à tous les bobos. Quel esprit! C'est ça qui finalement distingue les gauchos des autres: le manque d'esprit. A la place, le ricanement.

    Bref, en ce qui me concerne, je distingue l'oeuvre du personnage, n'en déplaise à certaine "actrice".

      • Mardi 3 Mars 2020 à 20:01

        Je n'ai pas encore vu le film sur l'affaire Dreyfus, mais il semble avoir un grand succès. De toute façon, les accusatrices moralisatrices ne jugent aucunement l'oeuvre mais l'auteur. Par contre que l'auteur des "misérables", autre film primé, soit un délinquant (coup de main pour "corriger" le petit ami de la soeur de l'un des agresseurs, un "délit d'honneur")  n'a entrainé aucune protestation de la part de ces féministes, peut-être parce qu'il est noir.

    3
    Souris donc
    Mercredi 4 Mars 2020 à 08:44

    Drôle d'époque. Les hashtags de délation se multiplient. On avait #BalanceTonPorc. Suffisamment dégueu. Pour ruiner la réputation de n'importe qui.

    Voici maintenant : #JeSuisVictime, #NeRienLaisserPasser, #JaiPasDitOui, #NousToutes.

    Mais qu'est-ce qu'elles ont, ces mégères néoféministes ? Naguère on les traitait de "mal baisées", on rigolait et on passait à autre chose de plus important. La météo, y a plus de saison. Maintenant, elles occupent le terrain.

      • Souris donc
        Mercredi 4 Mars 2020 à 09:04

        Gilles-William Goldnagel a détecté le connarovirus.

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 11:01

        Une vague folle, contagieuse et dangereuse d'où mon titre "épidémies". Quelle triste ambiance ! L'avenir est à l'homosexualité avec échange d'ovules et de sperme à moins de vouloir faire disparaître l'humanité, au choix.

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 11:05

        Je n'avais pas lu ce texte de GWG. Nous entrons dans la pathologie.

    4
    Mercredi 4 Mars 2020 à 09:33

    La fixation hystérique de certaines associations féministes sur cet homme pour des affaires remontant à plus de quarante ans est vraiment très surprenante quand on sait qu'il y a tant d'affaires plus récentes au sein même des "nominés" 

      • Mercredi 4 Mars 2020 à 11:12

        "Fixation hystérique" me semble un terme adéquat. Il est dommage que ces excès et cette délation généralisée, malsaine et dangereuse décrédibilisent le féminisme sensé et nécessaire. 

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    5
    Jeudi 5 Mars 2020 à 10:21
    Le Rabouilleur

    Ne croyez-vous pas que toute cette mise en scène ne soit qu'une diversion ?

    L'hystérie a toujours existé, et elle peut devenir collective.
    L'hystérie a d'ailleurs changé de nom dans la nomenclature médicale.
    J'ai vraiment l'impression de voir l'orchestre du Titanic qui continue de jouer après l'iceberg !

      • Jeudi 5 Mars 2020 à 10:51

        Je crains malheureusement que ces poussées de haine et que cette fragmentation des identités, qu'elles soient sexuelles (on dit maintenant du "genre"), ethniques ou religieuses ne sont pas des diversions mais l'affirmation de micro-collectivités qui prennent la place de la nation, possédant chacune sa vérité, et cherchant, au besoin par la violence, à l'imposer aux autres. Devant la morale brandie, la majorité n'ose plus se manifester.

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