• Cortège-party russe

    Je me permets de reproduire ci-dessous un extrait d’un petit billet : « Cortège-party » que j’avais publié en mai 2009 :

    Les manifestations des villes étant devenues intolérables, les autorités, s’inspirant du penseur Alphonse Allais, décidèrent de les mettre à la campagne. Elles prirent conseil auprès des spécialistes en la matière : les organisateurs de rave parties. Des espaces champêtres furent donc aménagés, des circuits de cars organisés et seules les drogues politiques furent tolérées. Les manifestants pouvaient ainsi défiler dans un air pur, brandir des banderoles, crier des slogans, chanter à pleine voix sans gêner quiconque. Les éventuels sauvageons qui n’avaient plus rien à casser, se cassèrent. Quant aux manifestants, d’abord réticents, ils acceptèrent finalement cette solution qui leur permettait de passer une journée à la campagne et de griller quelques merguez. Bien sûr, leurs slogans et leur colère ne pouvaient pas être entendus des ministères, mais comme ils ne l’étaient pas davantage lorsqu’ils défilaient en ville, cela ne changeait pas grand chose.

    En publiant ce billet je ne pensais pas que cette idée serait plus ou moins reprise par le Président Poutine, tsar de toutes les Russies.

    En effet le Point du 20/02/14 signale qu’à Sotchi une « zone de protestation » est installée à une dizaine de kilomètres des premiers sites olympiques, afin que les jeux d’hiver ne soient pas perturbés par d’éventuelles manifestations hostiles au régime de Poutine et notamment par des opposants aux lois anti-gays.

    Cette délocalisation a été efficace car onze jours après l’ouverture des jeux, un seul défilé s’est déroulé dans ce lieu dédié à la mauvaise humeur, celui organisé par le parti communiste russe.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 21 Février 2014 à 19:48

    Le principe de la trêve olympique s'applique aussi à ces jeux.

    2
    Vendredi 21 Février 2014 à 21:06

    le principe de trêve s'applique uniquement quand il n'y a aucune raison de se battre. Les ukrainiens apparemment ne passent pas par la case proteste avant de retourner chez eux, si ? 

    3
    Vendredi 21 Février 2014 à 21:37

    Nous parlons beaucoup de ce qui ce passe en Ukraine en ce moment et de l'influence nocive ce Poutine! Ce TSAR  d'un nouveau genre bafouant les droits de l'homme ne vaut pas mieux que le régime communiste du bloc de l'est, il y a quelques années. Son aire de contestation, il fallait bien la prévoir pour permettre aux jeux de se dérouler correctement pour que l'image de ce "grand homme" reste intacte aux yeux des russes... la preuve, le dernier anneau olympique qui ne s'est pas ouvert et que le monde entier a regardé en live, excepté les russes qui avait pu trafiquer la retransmission en remplaçant ce "coup dur" par une séquence de répétition. Arrêtons de se voiler la face, la Russie et Poutine en particulier sont les maîtres incontestés de la distribution du gaz en Europe, l'Allemagne notamment, et aussi dans d'autres pays. Fournisseurs d'armes également dans les pays arabes tels la Syrie, la Lybie, et autres..... Même si ces évènements en agacent certains, ce qui ce passe là bas, en Ukraine, n' est ni plus ni moins le résultat de cette main mise de la Russie sur l'Ukraine dont les dirigeants laissent crever leur peuple alors que la mafia et la corruption sont les premiers sports nationaux en Ukraine comme en Russie d'ailleurs, d'où les actifs sur Chypre et ailleurs, les biens et propriétés achetés sans compter en France notamment. Bonne soirée Doc. ZAZA

    4
    Vendredi 21 Février 2014 à 22:01

    @ PANGLOSS. La grève olympique est un peu théorique. Les nationalismes se confrontent. Et il faut se souvenir de Munich.

    5
    Vendredi 21 Février 2014 à 22:02

    @ DJEFBERNIER. Il y a malheureusement toujours des raisons de se battre.

    6
    Vendredi 21 Février 2014 à 22:04

    @ ZAZA. Je n'ai pas grand chose à ajouter à votre analyse.

    7
    Vendredi 21 Février 2014 à 22:44

    @ PANGLOSS. Curieux lapsus : grève au lieu de trêve.

    8
    Samedi 22 Février 2014 à 11:48

    @ DJEFBERNIER: s'in n'y avait pas des raisons de se battre, on n'aurait pas besoin de trêve olympique.

    Oui, il faut se souvenir de Munich. Mais on peut espérer que cela reste une exception. Rmpre une trêve prouve qu'elle existe.

    Je suis pour toutes les trêves et pour toutes les paix.

    9
    Samedi 22 Février 2014 à 12:23

    Vous saurez à présent, Doc, que Poutine ne comprend pas le second degré ! 

    Ceci dit, je comprends cette décision.  Face aux caméras du monde entier, toute personne ayant un motif de mécontentement est forcément grisé à l'idée d'exposer ses griefs sur toutes les télés du monde. C'est humain.  

    Le dernier français à avoir  "profité" du passage de la flamme olympique en France pour se faire un nom était Robert Ménard. Et c'était, très accessoirement, au nom de la liberté de la presse, puisqu'il est aujourd'hui candidat aux municipales soutenu par... le Front National !

    10
    Samedi 22 Février 2014 à 12:55

    @ PANGLOSS. Bien sûr qu'une trêve est toujours bonne à prendre, même si elle est transitoire. La IIème guerre mondiale a été précédée par les jeux olympiques de Berlin.

    11
    Samedi 22 Février 2014 à 13:00

    @ CARLUS. J'attends que Poutine reconnaisse que l'idée n'est pas de lui. Se montrer à la TV semble être le summum de l'ambition, le motif importe peu.

    12
    Dimanche 23 Février 2014 à 03:34

    La trêve olympique est loin d'être une obligation, un contemporaine de l'amateurisme... c'est de l'enrobage mais c'est pitié tout de même que des conflits armés s'invitent à la fête, de quoi déjà ? Pardon pour cette opinion minoritaire. Mon maître à penser dans ce domaine de "l'industrie du sport" est Jean Marie Brohm ; il a éclairé comme un flash mes études de sport, et puis plus rien que le corps. Les podiums et les victimes des guerillas urbaines, leurs histoires et les images, m'inspirent des sentiments voisins. Au plaisir de vous lire.

    13
    Dimanche 23 Février 2014 à 11:36

    Les jeux olympiques sont une confrontation de nationalismes mais non armées. La trêve n'existe évidemment pas autour, ni avant, ni après. Et l'assassinat des athlètes israéliens à Munich a montré qu'elle peut ne pas être respectée pendant.

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