• César se noie dans le Rubi-con

    César se noie dans le Rubi-conLe dernier meeting politique et de victimologie des César où les bonnes âmes plaquées or ont l’habitude de faire leur cinéma en pleurant sur la misère humaine, les victimes, l’injustice, et les discriminations n’a intéressé, le 12 mars, que 9,1% des téléspectateurs. Quand l'art s’efface derrière le message convenu et l'absurdité vulgaire. L'Article de Jean-Luc Wachthausen paru dans Le Point donne un compte-rendu de cette cérémonie militante et hypocrite que j'ai évité de regarder. 

    César se noie dans le Rubicon"Du jamais-vu en quarante-six ans de César ! Par chance, on nous avait prévenus : le cru 2021, après le psychodrame Polanski l'an dernier, annonçait des lendemains qui chantent et l'avènement de la fête qui va de pair. On s'attendait au pire et on l'a eu. Portée par une Marina Foïs très pipi-caca, la soirée a coché toutes les cases du meeting politique et du cabaret pétomane. Pas la fête du cinéma, non, mais la fête de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, pressée de faire quelque chose, comme si elle ne faisait rien pour la profession qui bénéficie de toutes les aides possibles. Place aux nantis de la culture dans ce bal des hypocrites où chacun y allait de son couplet entre deux merde, couilles, bite, trou noir… Les auteurs des sketchs, Blanche Gardin et Laurent Laffite, s'y noyaient dedans. Un océan de vulgarité porté par la maîtresse de cérémonie, obsédée de savoir si « la taille, ça compte ? », rappelant « N'oublions pas que, sans la lumière, la coloscopie ne serait qu'un trou noir » ou n'hésitant pas à déclarer : « J'appelle Xavier Dupont de Ligonnès. » On en redemandait !  Entre deux césars tendus du poing, on a eu droit aussi à quelques rappels sur la sécurité globale, l'islamo-gauchisme et la culture non essentielle. Entre show-biz et communautarisme, Jean-Pascal Zadi, encore plus énervé que dans son film Tout simplement noir, cita Franz Fanon et Adama Traoré. L'insoumise Corinne Masiero, en costume Peau d'Âne et avec des tampons hygiéniques aux oreilles, se mit à poil par solidarité avec le métier. Vincent Dedienne blagua sur Hitler, Jeanne Balibar, habillée en Chanel, rappela qu'il ne fallait pas oublier les actrices de 40 ans, Nathalie Baye devait répondre si elle était bien « une mère de… », Isabelle Huppert, très chic et au-dessus de la mêlée, sommait le gouvernement de rouvrir les salles de cinéma et Chiara Mastroianni donnait la parole à la CGT Spectacle".

    « 369. L’accélération au point mortL’addition de l’addiction »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Mars 2021 à 14:22

    Bof, ce n'est guère que la deuxième fois que le Gaulois se fait humilier par le César ! smile

    PS : Huer le violeur Polanski en 2020 pour applaudir le violeur Adama Traoré en 2021, belle victoire de la diversité !

      • Dimanche 14 Mars 2021 à 15:41

        A lire les journaux, ce n'est plus un déclin, c'est une déchéance.

    2
    Souris donc
    Dimanche 14 Mars 2021 à 15:19

    Le meilleur papier, celui de Nathalie Bianco, journaliste à Marianne. mdr.

    Le Colonel le cite dans son intégralité (ainsi que Bedeau en réponse à un commentaire).

      • Dimanche 14 Mars 2021 à 15:50

        Je vois que les journalistes ont tous apprécié l'assassinat des César.

      • Souris donc
        Lundi 15 Mars 2021 à 08:50

        Pour Corinne Masiero vêtue de sa seule candeur pas trop blanche et de Tampax aux oreilles :

        Ah ! La salope, va laver ton cul malpropre,
        Car il n'est pas propre, tirelire, 
        Car il n'est pas propre, tirela ! 

      • Lundi 15 Mars 2021 à 09:36

        Vous savez parler aux femmes. wink2

      • Souris donc
        Lundi 15 Mars 2021 à 09:56

        Dédicace à Corinne Masiero.

      • Lundi 15 Mars 2021 à 10:07

        C'est ainsi que l'on voit que la culture est essentielle. smile

    3
    Lundi 15 Mars 2021 à 10:37

    Tout ça donne envie de revoir des vieux films.

      • Lundi 15 Mars 2021 à 10:48

        Et des acteurs qui s'occupaient plus de cinéma que d'idéologie.

    4
    Le Page
    Lundi 15 Mars 2021 à 11:07

    Connaissant le mythe de Pandore, les hommes durant des millénaires bridèrent l'émancipation de la Femme. Ce n'était pas du despotisme, du machisme, du sadisme (enfin peut-être un peu quand même) mais de la défiance. Pour compenser, ils lui adressèrent la protection, puis la poésie, le statuaire, la peinture, le romantisme, la galanterie, l'égalité, etc.

    Et l'amphore fut brisée  et même l'espérance s'envola, (voir votre photo d'illustration).

      • Lundi 15 Mars 2021 à 11:23

        Je vous accorde que cette photo manque de romantisme.

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