• Aux armes, citoyennes !

    Aux armes, citoyennes !

    "Allons n’écoutez pas ces rumeurs. Cette histoire épidémie est très exagérée"

    Dans le fond, ce médecin n’a pas entièrement tort, le taux de mortalité provoqué par le covid-90 est heureusement faible (surtout si l’on pouvait comptabiliser les formes inapparentes) même s’il reste supérieur à celui de la grippe saisonnière, cependant, celle-ci laisse chaque année quelques milliers de morts sur le carreau en raison du nombre de personnes atteintes. Mais en regardant ce dessin on peut se poser la question : le médecin veut-il, ainsi accoutré, se protéger du virus ou...de la femme assise devant lui ?

    Le taux de bêtise tend, lui, à augmenter inexorablement. Son expression militante a même atteint la plus grande partie de la salle Pleyel lors de la remise des César où l’on a hésité à prononcer le nom de Roman Polanski comme si le prononcer était contagieux. Le grand vainqueur de la soirée étant devenu un pestiféré innommable comme le dit Sébastien Le Fol, qui ajoute que le nommer aurait été cautionner le viol qu’il a commis en 1977. Par « principe de précaution », il est donc déconseillé d'aller voir ses films qui sont manifestement des vecteurs de sa perversité, un signe de complicité avec leur réalisateur et d'appartenance avec lui au camp du Mal. Saluons le courage des innombrables spectateurs qui ont pris le risque de le faire

    « La cérémonie des César 2020, c’était la fête des voisins vigilants… Les nouveaux justiciers comptaient bien transformer la salle Pleyel en prétoire avec, d’un côté, les dominants, et de l’autre, les dominés et les offensés. Chacun était sommé de choisir son camp. Quelle était donc l’alternative à Polanski ? Le narcissisme indécent de Florence Foresti ? L’indigénisme et le racialisme militants d’Aïssa Maïga ? ».

    Pour s’élever contre l’attribution à Roman Polanski du César de la meilleure réalisation que l’académie a osé lui décerner, les féministes outragées, emportées par une soif de vengeance contre la gent masculine, n’ont pas trouvé mieux que d’ouvrir un réseau de multiples officines de délation où chacune aura l’opportunité de déposer ses plaintes réelles ou vengeresses en dévoilant aux yeux de tous le nom des auteurs masculins réels ou supposés des méfaits subis et ainsi exhibés.

    Dans le passé les femmes avaient une arme : le charme et la séduction qui leur permettaient de pallier leur situation sociale de dominées. C’est ainsi, pour citer un exemple, que les Gauloises ont amené par le mariage de nombreux Francs à se convertir au christianisme. Aujourd’hui, bien heureusement, la situation des femmes a changé. Elles n’ont pas déposé l’arme de la séduction, elle peut toujours servir, et les hommes ne s’en plaignent pas, mais certaines d’entre elles veulent à présent se servir d’une arme de dissuasion redoutable : la délation, capable de paralyser les hommes ou de ruiner leur vie.

    La délation généralisée, surtout lorsqu’elle est anonyme, est le signe d’une société malade. Une maladie, ici, à transmission féminine.

    « EpidémiesSans Issue »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Mars 2020 à 19:14
    Pangloss

    La délation + les réseaux sociaux peuvent bloquer un pays autant qu'un virus.

      • Jeudi 5 Mars 2020 à 19:22

        On finit par vaincre un virus, on ne guérit pas de la fièvre des réseaux sociaux. 

    2
    Jeudi 5 Mars 2020 à 22:08

    Est-ce, comme vous le dites, de la "bêtise" ? Je n'en suis pas sûr... Disons: "méchanceté"...(pour rester un tantinet révérencieux)

    Est-ce de la "délation généralisée" ? Je n'en suis pas sûr... Plutôt, comme à chaque fois, le fait d'une minorité agitante et médiatisée

    Peut-on considérer Florence Foresti ou Aïssa Maïga comme des femmes ? Je n'en suis pas sûr... (J'en reste là...)

    Hors sujet, est-ce que "virus" et "virago" ont la même étymologie ? Comme "virilité" ?

     

      • Jeudi 5 Mars 2020 à 23:27

        Bêtise et méchanceté vont souvent ensemble. Disons que la délation n'est pas généralisée mais largement organisée. La vérification du genre des susnommé (e ?)s n'est pas de mon ressort. 

        Hors réponse : comme virtuel ?

    3
    Jeudi 5 Mars 2020 à 23:02

    Le problème, pour moi, n'est pas que des femmes condamnent, y compris avec excès, les viols et agressions dont elles se sont victimes. Le problème est quand  l'intransigeance dont elles font preuve est à ce point sélectif.   

     

      • Jeudi 5 Mars 2020 à 23:30

        Sans doute parce que la cible est connue, talentueuse et primée et donc médiatiquement rentable.

      • Vendredi 6 Mars 2020 à 23:04

        Et voilà qu'on apprend maintenant que Adèle H. (smile) a confié en 2014, sans doute pour faire son intello, que son auteur préféré était Louis Ferdinand Céline, ce qui voudrait dire qu'à l'époque, elle savait faire le distinguo entre l'auteur et l'homme. A moins que la logique soit ailleurs oops

      • Vendredi 6 Mars 2020 à 23:45

        Mais peut-être que la personnalité de Céline lui parait plus sympathique que celle de Polanski. Au cours de cette cérémonie mémorable on a mentionné le nom d'agresseurs sexuels en oubliant celui de Tariq Ramadan dont la douceur envers les femmes est bien connue.

    4
    Souris donc
    Samedi 7 Mars 2020 à 08:28

    Virus, viril, virago, virtuel ont certainement une racine commune, les mégères néo-féministes se précipitent sur tout ce qui leur permet d'agresser en se donnant le beau rôle (corrida, voiture à Paris, Polanski, véganisme...), surtout les actrices dont personne n'avait jamais entendu parler. A la campagne, où on ne s'encombre pas toujours d'urbanité et de nuance, on les appelle les "mal baisées". Ou les "sottes", en version plus édulcorée.

    Les "mal baisées" qui menaient une campagne virulente contre la vaccination, allant jusqu'à déscolariser leurs enfants, réclament maintenant un vaccin contre le connarovirus.

      • Samedi 7 Mars 2020 à 09:58

        Je suis en colère donc j'existe, même paranoïaque et en plus on parle de moi.

    5
    André
    Samedi 7 Mars 2020 à 10:28

    Rappelons nous que le 8 mars, c'est la journée internationale  des femmes ou du droit des femmes, je ne sais pas quel est l'intitulé exact. Le thème, c'est "je suis de la génération égalité". On peut comprendre, parce que ça n'est pas normal que, de nos jours, chez nous,  les femmes n'aient pas encore le droit de vote, n'aient pas le droit de posséder un compte et qu'elles soient encore subordonnées à leurs époux.

    Plus sérieusement, je me demande ce que donnera cette "journée d'action et de revendication". Comme toujours, on assistera à des cortèges, festifs, colorés, on brandira des pancartes et des banderoles, on scandera des slogans très simples à retenir et on rentrera content chez soi parce qu'on aura "agi". Je me demande si elles parleront du travail de nuit des femmes, des temps partiels imposés par les entreprises, ou de la GPA qui se pratique aisément dans les pays pauvres, qu'on ait l'impression que cette journée n'est pas qu'une vaste blague. Mais j'ai quelques doutes.

      • Samedi 7 Mars 2020 à 11:12

        Ces journées ne sont que des rappels de vaccination. Les rappels deviennent inutiles lorsque la maladie a disparu. Reste l'égalité des salaires à compétence égale. Je crains cependant qu'après la disparition de la maladie, le rappel persistera comme une marque identitaire.

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    6
    André
    Samedi 7 Mars 2020 à 11:24

    Il faudrait comparer les fiches de paie des employés hommes et femmes. Je pense, par exemple, aux entreprises de nettoyage mais il y a sûrement d'autres cas. Pour un même poste, pour le même temps de travail, il faudrait voir si le salaire brut d'une femme est moins élevé que celui d'un homme. Ca, ça devrait être le travail d'un syndicat, quel qu'il soit. C'est leur rôle de voir si les accords sont respectés et si l'entreprise n'est pas en infraction avec la loi.

      • Samedi 7 Mars 2020 à 11:36

        Il est probable que pour les métiers que vous citez les salaires sont égaux, mais dans d'autres professions comme dans le cinéma, par exemple, ou pour les cadres,  ce n'est sans doute pas le cas.

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