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475. Prostate et politique
Lloyd Austin, le ministre américain de la défense, s’est platement excusé devant le monde entier de ne pas avoir révélé qu’il avait un cancer de la prostate pour lequel il avait été hospitalisé à deux reprises. Cette discrétion, discutable envers Joe Biden, a provoqué une polémique aux USA, même dans le camp démocrate, et les républicains demandent sa démission. D’après le protocole, Lloyd Austin aurait eu tort de cacher au monde l’état de sa prostate.
La vie privée, car rien n’est plus intime que son appareil génital, devient de plus en plus partagée par le public, et ce partage devient aussi une occasion de se maintenir à l’avant de la scène s’agissant de professionnels du spectacle. Cela permet au public de suivre les progrès de la maladie et l’efficacité des traitements mais aussi la dégradation physique de son idole. Il me semble que le dévoilement de la vie privée est une tendance récente qu’il s’agisse de ses démêlés familiaux, de sa sexualité ou de sa santé. Ce sont même d’excellents sujets pour faire des livres.
Jadis, il y avait plutôt un devoir de pudeur et exposer son intimité était plutôt réprouvé comme un manque de dignité. Je crois aussi que le dévoilement de la vie privée va de pair avec la démocratie où l’on exige la transparence considérée comme une vertu. S’agissant des hommes de pouvoir, il n’est pas illogique de connaître l’état de santé de ceux qui nous gouvernent, mais nous avons eu en France des bulletins de santé bidonnés, notamment ceux de Mitterrand qui a gouverné la France avec un cancer de la prostate pendant 14 ans ! Le risque de la transparence est de perdre la confiance en un dirigeant malade, alors que nombre de dirigeants l’on été et se sont révélés néanmoins excellents. En fait le risque vient moins d’une maladie organique si elle n’altère pas le jugement, que de la santé mentale et notamment de celle des dictateurs, partisans de l'opacité épaisse, et sur lesquels ne s’exerce aucun contrôle.
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Commentaires
Ne connaissant pas "le protocole en vigueur" aux USA ("UFFPOST" dixit) je ne prendrai pas part plus avant au débat.
Je suppose simplement que si cette déclaration avait été faite "à son équipe et à la population", tous les journaux n'en auraient pas fait leurs choux gras (en France : du "Figaro" à "BFM-TV" en passant par "La Croix" et "RMC"...)
La discrétion n'est plus ce qu'elle était.
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Vendredi 2 Février à 17:19
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Vendredi 2 Février à 18:33
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Vendredi 2 Février à 18:37
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C'est pourtant pas grave...
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Vendredi 2 Février à 22:49
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Samedi 3 Février à 09:49
Vous avez trouvé des traces d'ADN ?
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Samedi 3 Février à 10:34
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4Souris doncSamedi 3 Février à 09:00Est paru il y a 6 mois, une biographie de Georges Pompidou, par son fils, Alain.
C'était Georges, mon père (Laffont)
Alain Pompidou est professeur de médecine, son propos n'est pas politique, mais fait voir les effets de la maladie sur son activité à Matignon.
Très intéressant, le temps des Trente Glorieuses.
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Samedi 3 Février à 09:21
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Je trouve que la vertu serait de ne pas étaler toutes les petites saletés quotidiennes qui embarrassent souvent la vie de tout un chacun, et j'avoue que les états de santé et les affaires familiales des "gens du spectacle (notamment des Delon en ce moment) ou des politiques, me laissent complètement indifférente !
Pour ma part, j'éviterais d'être transparent, il est vrai que si je l'étais cela n'intéresserait personne en dehors de mes très proches.