• 419. Contradictions troublantes dans le genre

    419. Contradictions troublantes dans le genre

    Pour les promotrices de la « théorie du genre » la détermination anatomo-biologique génétique d’un individu n’est qu’un « présupposé » et la masculinité comme la féminité sont des stéréotypes largement imposés par la société. Les hommes comme les femmes obéissent dès l’enfance au profil que la société attend d’eux. Ce qui voudrait dire que malgré des conformations anatomo-biologiques différentes, la masculinité et la féminité que la société y attachent n’existent pas en elles-mêmes mais seraient acquises. Et on nous sort régulièrement le « on ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir.

    La discordance entre l’anatomo-biologie et le ressenti des transgenres semble venir à l’appui du « présupposé biologique ». Or, les transgenres montrent au contraire que la masculinité et la féminité ne sont pas des constructions sociales mais existent en elles-mêmes. Il serait aberrant de penser qu’un transgenre a le ressenti d’un soi-disant stéréotype différent de celui qu’on lui aurait inculqué depuis l’enfance, adapté à sa conformation anatomo-biologique. La personne transgenre ressent une masculinité ou une féminité qui n’a rien à voir avec la société, et plutôt en opposition avec celle-ci, et elle cherche à l’exprimer jusqu’à transformer son corps de façon radicale pour tenter de retrouver une certaine conformité, évidemment imparfaite, entre le genre et l’anatomo-biologie prouvant ainsi leur rapport étroit et dont la dissociation est mal vécue.

    Ce petit billet prouvera sans doute à beaucoup que je ne connais pas la question mais je ne prétends faire ici que quelques remarques sur ce paradoxe où le transgenrisme montre que le genre est vécu et non fabriqué par la société comme le voudrait la mode, et que c'est lui qui redonne au corps son importance dans son affirmation.

    Illustration : José Ribera « La mujer barbuda »

    « Lavage des jeunes cerveauxLe retour du cheval »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 3 Août 2022 à 18:11

    Dans le même ordre d’idée de discordance linguistique et à propos d'une question à laquelle (forcément) je ne connais rien, je suis néanmoins interpellé par les déclarations de notre Ministre des Urgences hospitalières :

    "Il n'y a pas de fermetures d'urgences. Il faut arrêter avec ce terme qui est tout le temps utilisé. C'est un terme qui fait peur [...]. Il y a un accès régulé médicalement par les soignants vers les services d'urgences dans les endroits où il n'y a plus les moyens humains pour faire tourner sans cette régulations...Cette régulation, elle n'apporte pas une dégradation des soins mais une meilleure orientation en fonction des besoins."

    Dit comme ça, ça passe beaucoup mieux et l'attente doit sembler moins longue et beaucoup plus rassurante.

     

      • Mercredi 3 Août 2022 à 21:11

        "Qu'en termes choisis ces choses-là sont dites"

    2
    Mercredi 3 Août 2022 à 21:37

    Le ressenti discordant des transgenres est si réel que même certaines sociétés féodales ( l'Islam chiite, en Iran par exemple) qui interdisent l'homosexualité sous peine de mort, autorisent le changement de sexe (homme -> femme, en tout cas). 

    Dans le reportage que j'ai vu sur ce sujet, il était précisé que les hommes devenus femmes recevaient dès leur sortie de l'hôpital de nombreuses demandes en mariage yes

    3
    Mercredi 3 Août 2022 à 21:38

    Je n'y connais pas grand chose non plus, mais je pense que vous avez raison, si c'était seulement la société qui choisissait les sexes, il n'auraient pas besoin alors recourir au bistouri, bien que cette idéologie soit complètement idiote elle fait quand même peur car beaucoup d"'enfants réclament aujourd'hui de changer de sexe, ou alors les parents qui ont eut un garçon alors qu'ils désiraient une fille (et vice versa) les font opérer, c'est çà qui à mon avis est contre nature !

      • Jeudi 4 Août 2022 à 08:51

        On assiste en effet à des excès et même à une violence autour de  cette question du genre. Une préoccupation de l'Occident disproportionnée dans un monde menacé de catastrophes

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    4
    Souris donc
    Jeudi 4 Août 2022 à 09:00

    4 août 1982 : dépénalisation de l'homosexualité. Tapette, pédale.

    Le bruit que font les communautés, qui se victimisent à bon compte pour pouvoir défouler leur agressivité, n'existait pas naguère. Je crois que j'étais déjà mariée quand j'ai entendu parler la première fois d'homosexualité. Ou alors un tabou ?

      • Jeudi 4 Août 2022 à 09:37

        L'homosexualité me semble différente de la question du genre. Les homosexuels ne rejettent pas leur genre. Certaines représentations, comme "la cage aux folles", ont peut-être introduit une confusion aux yeux du public. Il faut également noter que les attitudes caricaturales lors des défilés entretiennent cette confusion. Il est vrai qu'en matière de sexualité il existe au moins "50 nuances de gris".

      • Souris donc
        Jeudi 4 Août 2022 à 17:03

        L' amour est un oiseau rebelle.

      • Jeudi 4 Août 2022 à 17:49

        Mais qui pond des oeufs.

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