• 214. "Le mal divin"

     

    Ces personnages historiques auraient été atteints d'épilepsie de façon transitoire ou chronique (en cliquant sur l'un des 12 premiers portraits vous pouvez obtenir des détails). Une seule femme figure dans cette galerie alors que la maladie est aussi fréquente que chez l'homme. Question de notoriété, à moins que le diagnostic d'hystérie ou  celui de "possession" ait été plus volontiers posé. La crise épileptique est provoquée par une décharge électrique du cerveau. La crise peut revêtir des formes multiples, elle peut être unique,  et on ne parle d'épilepsie que si les crises se répètent.

    Vincent van Gogh (1853-1890) G. Jule César (100-44 a.Chr.n.) Gustave Flaubert (1821-1880) F.M. Dostoïewski (1823-1881)

    Vincent van Gogh
    peintre néerlandais

    G. Jule César
    homme d'état romain

    Gustave Flaubert
    écrivain français

    F.M. Dostoïewski
    écrivain russe

     
    Paul de Tarse (environ 10-64 p.Chr.n.) Héraclès Napoléon Bonaparte (1769-1821) Archiduc Charles d'Autriche

    Paul de Tarse
    Apôtre

    Héraclès
    héros grec

    Napoléon Bonaparte
    empereur français

    Charles d'Autriche
    chef d'armée habsbourgeois

     
    Pie IX (1792-1878) Louis II, Comte de Württemberg (1439-1457) Alfred Nobel (1833-1896) Lord Byron (1788-1824)

    Pie IX
    Pape

    Louis II
    Comte de Württemberg

    Alfred Nobel
    chimiste suédois

    Lord Byron
    poète anglais

     
    Alexandre le Grand Hermann von Helmholtz Jeanne d'Arc Molière

    Alexandre le Grand
    conquérant de la Perse

    Hermann von Helmholtz
    physicien allemand

    Jeanne d'Arc
    sainte française

    Molière
    dramaturge français

     
    Charles V. Rudi Dutschke Wladimir Iljitsch Lénine Socrate

    Charles V.
    empereur habsbourgeois

    Rudi Dutschke
    leader des étudiants allemand

    Wladimir Iljitsch Lénine
    révolutionnaire russe

    Socrate
    philosophe grec

     
      Cardinal Richelieu Margaux Hemingway  
     

    Cardinal Richelieu
    homme d'état français

    Margaux Hemingway
    actrice américaine

     

    © Musée allemand de l'épilepsie à Kork - Musée de l'épilepsie et de l'histoire de l'épilepsie

    C'est évidemment la crise généralisée qui est la plus impressionnante et même effrayante pour l'entourage. Perte de connaissance avec chute brutale, rigidité du corps avec blocage de la respiration, cyanose, morsure fréquente de la langue puis le corps est secoué par des convulsions jusqu'au réveil confus.

    Le patient est ainsi brutalement dépossédé de son corps qui fonctionne en-dehors de sa volonté et de sa conscience. On a donc pu penser que le corps était habité lors de ces crises par une entité surnaturelle, d'où les dénominations de "mal sacré" ou de "mal divin". En médecine on parle aussi de "grand mal" pour ces formes généralisées.

    Marc Gozlan rapporte dans Sciences et Avenir l'observation par des neurologues israéliens du délire religieux d'un ouvrier de 45 ans atteint d'une épilepsie résistante au traitement, par ailleurs très modérément porté sur la religion :

    "Huit heures après la dernière crise, alors qu’il est allongé sur son lit, le patient se fige soudainement et regarde fixement le plafond pendant plusieurs minutes, puis déclare qu’il sent que Dieu s’approche de lui. Il se met alors à doucement entonner des prières et à chercher sa kippa qu’il pose sur la tête. Puis, brusquement, crie « Et toi, Dieu, mon Seigneur ! ». Il déclare alors que Dieu s’est révélé, lui ordonnant d’apporter la rédemption au peuple d’Israël. Le patient se lève alors et retire de son cuir chevelu toutes les électrodes de l’électroencéphalogramme. Il se met ensuite à déambuler dans le service et tente de convaincre les gens de le suivre en déclarant « Dieu m’a envoyé vers vous ». Interrogé par les neurologues, il concède ne pas avoir de plan précis mais est certain que Dieu va lui donner ses instructions afin que lui-même et les gens qui le suivront sachent que faire sur le chemin de la rédemption. Cet état psychotique va disparaître en quelques heures sous traitement neuroleptique." 

    http://biomedicales.blogs.sciencesetavenir.fr 

    Dans un article précédent 211. Révélations, la question avait été posée de savoir si les prophètes n'étaient pas psychotiques. A présent, on peut se demander si certains n'étaient pas épileptiques.

    Dieu seul le sait.

     

     

    « Messieurs, ne laissez pas traîner votre prépuce !Une dure école de la vie »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 20 Mai 2016 à 18:52

    Il y avait à l'école, une pauvre fille atteinte d'épilepsie, elle a eut deux fois des crises, nous avons toutes passé par la fenêtre (au rez de chaussée), car le bruit courrait que si la salive de la personne en crise, vous éclaboussait, vous attrapiez son mal !

    C'était il faut le dire très impressionnant, elle se tordait dans tous les sens, de salive lui sortait de la bouche...

    Je ne savais pas que tous ces personnages illustres en avaient été atteint.

     

      • Vendredi 20 Mai 2016 à 18:59

        C'est curieux qu'à notre époque on a pu penser que l'épilepsie était contagieuse. Pour certains personnages historiques l'épilepsie était certaine, les descriptions étant suffisamment précises. Pour d'autres c'est plus hypothétique.

    2
    Vendredi 20 Mai 2016 à 20:10

    L'épilepsie est très spectaculaire. J'ai le souvenir de mon père faisant ce genre de crises, il avait entre 30 et 35 ans ! Ce que les médecins avaient qualifié de crises tonicocloniques. Mais avec le temps cela s'est arrangé ! Par contre, puisqu'il a terminé Alzheimer, le décès survenant après son 3ème A.V.C, le neurologue qui le suivait avait émis une relation avec son épilepsie que j'ai connu ! 

    Bonne soirée Doc 

      • Vendredi 20 Mai 2016 à 21:54

        J'ai remarqué que chaque fois qu'il m'arrivait de parler d'une maladie, vous en aviez un exemple dans votre famille. 

        Pourriez-vous réactualiser l'adresse de votre blog actuel. Je tombe sur votre ancien blog.

      • Samedi 21 Mai 2016 à 11:00

        Et pourtant ce n'est que la stricte vérité !

         

      • Samedi 21 Mai 2016 à 11:08

        Je n'en doute absolument pas, mais j'ai l'impression d'une espèce de malédiction.

    3
    Samedi 21 Mai 2016 à 09:31

    Maladie effrayante pour l'entourage, en effet ! Même si, après le réveil de l’intéressé,  on a envie de dire : plus de peur que de mal !

     

    NB : j'aime beaucoup certains qualificatifs choisis par le Musée allemand :

    Jule César ( c'est vrai qu'il n'y en a eu qu'un seul comme lui !)

    G Jule César ( G comme "point G" )

    Nobel , chimiste suédois (what else ?)

    Alexandre , conquérant de la Perse ( rien d'autre à signaler ?) 

    Paul de Tarse, apôtre ( remplaçant ?)

    Rudi Dutschcke, (leader des étudiants allemand (sans S) (donc leader allemand des étudiants ?)

     

      • Samedi 21 Mai 2016 à 10:03

        Ce sont les facéties des traducteurs que j'ai laissées. Je me suis permis de corriger qu'une seule faute d'orthographe car pour la seule femme de la galerie il était écrit "actrisse américaine". Nobel était chimiste et son prix n'est pas un qualificatif personnel. Très réducteur pour Alexandre. Paul de Tarse n'a jamais rencontré Jésus, son titre est en effet usurpé mais il est considéré comme tel pour avoir propagé la foi en dehors des juifs, c'est en fait le véritable créateur du christianisme. En cela il est irremplaçable aux yeux des chrétiens.

      • Samedi 21 Mai 2016 à 14:27

        Le G. de César est l'initiale de son prénom: Gaius. En Français on préfère Caius.

      • Samedi 21 Mai 2016 à 15:27

        Et le s de Jules vient sans doute du s de Julius

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    4
    Souris donc
    Samedi 21 Mai 2016 à 13:08

    Dieu seul sait si les formes d'hystérie collective sont d'inspiration divine. Les "convulsionnaires de Saint-Médard" auxquels on ne comprend rien si on n'est pas historien des religions, les transes du culte vaudou où un loa se matérialise dans un humain. 

    Et l'aura annonciatrice de la crise d'épilepsie ?  

      • Samedi 21 Mai 2016 à 14:05

        La sensation annonciatrice de la crise est très inconstante et revêt les formes les plus bizarres. Dostoïewski disait ses crises étaient précédées par une sensation de bonheur intense.

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