Pour 100000 Américains, le nombre de sujets de 45 à 54 ans décédés est passé de 1998 à 2013 :

- Pour les blancs non hispaniques de 371,5 à 415,4 (cette mortalité a cru de 0,5% chaque année pendant cette période, alors qu'elle diminuait auparavant)

- Pour les hispaniques de 333,2 à 269,6

- Pour les noirs de 796,7 à 581,9.

Et Angus Deaton, prix Nobel d'économie 2015, craint une « hécatombe » blanche, alors que cette remontée de la mortalité ne touche pas, pour la même catégorie de la population, des pays, comme l'Australie, le Canada, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou la Suède.

Trois maux seraient à l'origine de l'accroissement de la mortalité des blancs non hispaniques : l'alcool, responsable de 21,1 décès pour 100.000 habitants, la drogue responsable de 30,1 et les suicides. Pour chacune de ces trois causes de mort, la majorité blanche des Américains d'âge mûr affiche des résultats plus défavorables que les "minorités", alors que c'était l'inverse il y a quinze ans.

On peut donc conclure (superficiellement) que les hispaniques sont les plus solides et les plus sages, que les noirs sont sur la bonne voie, mais il y a encore du travail, et que nombre de blancs pur jus vont mal et/ou se laissent aller.

Hopper : "Noctambules" (détail)

Bon appétit, messieurs !

Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison ! Donc vous n'avez ici pas d'autres intérêts que remplir votre poche et vous enfuir après ! Quel remède à cela ? L'état est indigent, l'état est épuisé de troupes et d'argent. Tout se fait par intrigue et rien par loyauté...

Minuscules extraits de la scène II de l'acte III de Ruy Blas du regretté Victor Hugo (qu'il me pardonne ce pillage destructeur de son très beau texte)