• 127. De quoi fumer la moquette

     

    C’est parti ! Une salle de « shoot » plus pudiquement appelée « de consommation contrôlée de drogues » et qui sera peut-être un jour appelée : « salle dédiée    aux usagers toxicomanes », va voir le jour à titre expérimental (j’ai rarement vu un politique à l’origine d’une expérience dire par la suite qu’elle a foiré et que son idée n’était pas    bonne). Cette salle doit être aménagée aux environs de la gare du Nord.  

        Mme Touraine est donc passée outre l’avis négatif de l’Académie de Médecine de janvier 2011,  et qu’elle vient de réitérer. Cette position avait été    arrêtée après de nombreuses auditions d’experts et analyse des résultats des expériences à l’étranger. Pour ces sages (dans l’hypothèse non démontrée que l’âge est source de sagesse) l’état de    maladie caractérisant l’addiction aux substances psycho-actives devait être traité et non entretenu. La docte assemblée a insisté sur le fait que notre pays est doté de soins aux toxicomanes    facilement accessibles, susceptibles de délivrer des produits de substitution à l’héroïne, et que des seringues stériles sont à leur disposition. Cette politique s’étant avérée  efficace  avec une réduction des risques puisqu’on compte moins de 2 % de nouvelles contaminations de toxicomanes    par le virus HIV en France. Or l’argument du risque de contamination est l’argument principal pour l’installation de ces salles, le second étant le désir de faire disparaître du décor les    seringues qui peuvent y traîner après usage. Je suppose que les toxicomanes préfèrent se shooter à domicile et si l’on trouve des seringues dans la rue, c’est qu’ils y vivent    également.  

        Il me semble par ailleurs que la responsabilité du personnel et de l’Etat pourrait être engagée en cas de pépin (le drogué doit arriver avec sa drogue – qui pourra difficilement être analysée -     et se l’injecter lui-même). Déjà l’Etat (c'est-à-dire nous) devra dépenser de 300000 à 1 million par salle d’après les estimations (de quoi loger nombre de toxicomanes SDF).  

        Reste évidemment la contradiction entre l’illégalité de la vente et de la consommation de drogue et la permission officielle d’en consommer qu’implique cette décision, l’aménagement de points    d’attraction pour les dealers sous le nez de la police qui aura sans doute l’obligation de ne pas intervenir dans le périmètre dédié, sinon ces salles coûteuses seront vides alors que l’on    envisage d’y accueillir, 7 jours sur 7, de 200 à 250 drogués à la satisfaction des habitants du quartier.

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