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    C’est bizarre. Presque tout le monde en France semble se réjouir de la victoire de Syriza lors des dernières élections grecques. Un parti de gauche dite « radicale » dont le programme politique pourrait se résumer à : on efface tout et on recommence, aux autres de continuer à payer pour nos erreurs anciennes et à venir.

    Et je me pose la question qu’est-ce que ça veut vraiment dire une gauche « radicale » en dehors de vouloir dépenser (mais pour la bonne cause) un argent que l’on n’a pas ? Mais comme Syriza s’est allié pour gouverner avec un parti de droite souverainiste : les « Grecs indépendants », on pourrait penser que ce radicalisme d’une gauche se mêlant sans ostracisme à la droite s’inspire peut-être des partis radicaux français qui, pour gouverner ou obtenir quelque avantage, se mettent volontiers à toutes les sauces. Un radicalisme alimentaire en quelque sorte, mais il est vrai que les pauvres de Grèce ont bien besoin d’être nourris entre leurs armateurs qui les mènent en bateau et leur Eglise, grand propriétaire, qui ne leur offre que la charité de la soupe populaire, mais pas le moindre sou.

    Mais je me trompe sûrement car à voir la joie pétaradante de notre révolutionnaire maison Mélenchon qui, depuis la victoire de Syriza, a été projeté sur un petit nuage, estimant que cette victoire est la sienne, et en se comportant comme si le programme qu’il préconise est déjà une réussite avant d’avoir été appliqué, en déclarant le 25 janvier sur « BFM politique » : « Le PS, son sort est réglé, c’est une question de temps…car son logiciel est totalement périmé », en voyant dans les élections en Grèce un « moment historique ». « C’est un pur moment de bonheur » a-t-il ajouté, quasiment en extase sous son auréole. Il est certain que le logiciel d’un admirateur d’Hugo Chavez (comme l'est également Alexis Tsipras, le nouveau chef du gouvernement grec) qui a ruiné le Venezuela, doit être à jour…pour la première moitié du XXème siècle.

    Curieusement en accord avec Mélenchon, les socialistes se réjouissent en choeur, « le capitaine de pédalo » y compris, alors que leurs homologues grecs ont pris une déculottée mémorable. Mme Duflot est également de la partie, quelques représentants de la droite et même le FN n’est pas en reste. Tout ce petit monde donnant le sentiment qu’avec ces élections helléniques tous les problèmes vont se résoudre comme par magie.

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 29 Janvier 2015 à 19:35

    Si l'élection en Grèce d'un parti foutoir, réjouit tout le monde, peut-être que cela va s'arranger pour nous ?

    Ils ne pensent qu'à leur pré carré, et se fichent de nous et du pays comme d'une guigne!

    Attendons, bientôt les grecs vont déchanter, et ils diront tous : "nous l'avions bien dit!" Mélenchon en tête!

    2
    Jeudi 29 Janvier 2015 à 19:44

    Les Grecs en ont eu assez des anciens dirigeants qui les ont mis dans la situation où ils sont. Il est normal qu'ils veuillent essayer autre chose. Mais la réaction de la classe politique française est plutôt bizarre, d'autant plus que c'est le contribuable des pays européens (dont le français) qui va payer.

    3
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 00:00

    Cette affaire montrera bien que les trois axes  de "l'autre politique" défendue par  Tsipras et Mélenchon : à savoir 1) on dépense sans compter 2) on ne rembourse pas les dettes   3) on reste dans la zone euro consistent à dire tout simplement : l'Allemagne (et d'une façon générale tous ceux qui ont quelques excédents) vont payer.

    Je ne parierais pas un kopeck la-dessus  !

    4
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 08:52

    On ne voit pas pourquoi tous ces gens se réjouissent. Peut-être parce qu'ils espèrent être rasés gratis. Même ceux qui n'avaient pas d'excédents (comme l'Espagne) ont payé. Mais la Grèce est dans un triste état.

    (j'ai été par la suite lire votre texte sur le même sujet)

    5
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 11:29

    Bizarre et même très bizarre. Le nouveau gouvernement annonce que les prêteurs peuvent aller se faire lanlaire (je résume) et en même temps attend avec confiance les sept milliards qu'on avait promis de prêter en février à la Grèce à la condition qu'elle continue à mener une politique d'assainissement de ses comptes.

    Il est intéressant de rappeler que ce pays, depuis le début de sa crise, a reçu 380 milliards du FMI et de l'UE dont 100 milliards d'effacement pur et simple de sa dette.

    Et tout ça réjouit Mélenchon! On veut nous refaire le coup de l'emprunt russe et tout le monde est content.

    Oui, bizarre.

    6
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 11:41

    En fait Mélenchon est content que le FMI et l'Europe - dont il est l'adversaire - perfusent la Grèce et content que la France participe à cette perfusion. Il n'y a pas à dire, c'est un homme d'Etat...

    7
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 15:10

    Quand je vous le dis qu'on vit dans un monde de fous...enfin, qu'ils en profitent bien, tous ces ahuris, l'euphorie ne va pas tarder à retomber comme un soufflé; quand à l'illustre Chavez, il avait du pétrole et il a quand même réussi à ruiner son pays. Alors comme Syrtakis n'a pas de pétrole, juste des idées tordues, nous n'allons pas tarder à changer de musique.

    Amitiés.

    8
    Vendredi 30 Janvier 2015 à 16:27

    Avec un sérieux risque de cacophonie.

    9
    Lundi 2 Février 2015 à 21:46

    Vouloir un smic à 750 euros et faire payer des impôts aux armateurs et à l'église ne me semble pas choquant ni utopique.. mais me semble un moyen de relancer l'économie... des grecs vivent sans électricité, ni soins et ça c'est bizarre dans notre monde de surproduction de gaspillage...

    J'ignore si la Grèce va s'en sortir mais ce qui se passe chez elle m'apparaît comme prometteur.. a-t-on oublié l'effacement des dettes de l'Allemagne ?????

    Wait and see.

    10
    Lundi 2 Février 2015 à 22:54

    Les armateurs sont expatriés, quant à l'Eglise j'ignore ce qu'il en sera. Ce sont les dirigeants grecs qui ont mis les Grecs dans cette situation. D'où va venir l'argent ? La dette grecque a déjà été effacée à 70% et les aides ont déjà été conséquentes. En effet, nous verrons, on peut toujours espérer un retournement.

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