Je reproduis ci-dessous un billet que j'avais publié le 10/10/2010

Il est donc intéressant de connaître la suite de cette affaire. Mr Mohamed Mazoir avait accusé le Dr Pinelli de ne pas vouloir le recevoir parce qu'il était arabe en lui déclarant : “Qu’est-ce que tu veux ? […] Casse-toi d’ici, je ne reçois pas les sales Arabes, dégage d’ici, tu es en train de salir mon cabinet !” Et d'avoir subi des gestes agressifs de la part du praticien. Le même jour, Mohamed Mazoir avait déposé plainte auprès du commissariat de police puis du tribunal pour propos racistes et violences volontaires, en affirmant qu’un collègue du médecin l’aurait fait entrer dans son cabinet pour lui dire que les agissements de son collège étaient inadmissibles et scandaleux et qu’il était prêt à témoigner. Il avait également déposé une plainte auprès de l'ordre départemental des médecins et annoncé qu'il allait prévenir les médias. Ce qui fut fait. Un professionnel.

Après enquête et audition des témoins, il se trouve que les affirmations de Mr Mohamed Mazoir seraient fausses. Il s’est opposé au Dr Pinelli en voulant l’empêcher de rentrer dans son cabinet de consultation. Ce dernier, qui n’avait proféré aucun propos à caractère raciste, avait également porté plainte et ce client impatient, irritable, et un tantinet paranoïaque, se retrouve mis en examen devant le tribunal correctionnel après réquisitoire définitif du procureur de la République d’Aix-en-Provence du 13 mai dernier pour, entre autres, dénonciation mensongère. Quant aux deux sites Internet, Rue 89 et Match, qui s’étaient empressés de diffuser, sans la moindre vérification, les allégations de Mr Mazoir, ils se voient accusés en la personne de leurs directeurs de publication, Pierre Haski et Emmanuel Vacher - tous deux mis en examen - de délit de diffamation publique à l’encontre du médecin blanchi, et ils se retrouveront également devant le tribunal correctionnel. Les quelques officiels qui avaient envisagé l’interdiction définitive d’exercer pour ce praticien et les pratiquants des réseaux sociaux qui avaient crié vengeance (j’ignore ce qu’il en était pour les « associations ») échappent à le justice.

Et que ce serait-il passé s'il n'y avait pas eu de témoins pour rétablir la vérité ?