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Un libéralisme bien tempéré
Chacun connait la formule Thatchéro-Reaganienne : « le problème, c’est l’état ». Cette formule s’applique sans conteste aux états totalitaires, mais elle concernait des états démocratiques où elle a poussé à sacrifier les services publics au service de tous, pour introduire des entreprises privées au bénéfice de quelques uns, au nom de la concurrence dont on attend toujours les retombées positives promises.
La conception d’un libéral vis-à-vis de l’état est : si je perds tu perds et si je gagne tu perds aussi. En voici quelques exemples :
Lorsque les banques ont perdu leur mise au casino de la finance, elles se sont tournées vers les états en pleurant : « allo, maman bobo » pour qu’ils assurent leur fiabilité en aggravant pour beaucoup leur propre dette, dette dont elles pourront ensuite tirer éventuellement des bénéfices, tout en maintenant la rémunération de leurs dirigeants, partisans d’un libéralisme bien tempéré par les contribuables que l’on récompense en maintenant des frais bancaires élevés.
Serge Dassault est un grand libéral, qui se dit gêné par la puissance publique, mais comme l’étranger n’en veut pas, il ne vend ses « Rafale » qu’à l’état français. Son libéralisme vole haut propulsé par l’argent des contribuables.
Servier a horreur du socialisme, se méfie de ses employés qu’il espionne, n’a de cesse de dénoncer les abus étatiques (il aurait même fait paraître deux ouvrages pour les dénoncer), mais son laboratoire aurait gagné environ 1 milliard d’euros en une trentaine d’années, en vendant le Mediator, produit inefficace, sinon pour détériorer les valves cardiaques, avec la complicité de l’état et est sans doute satisfait d’avoir été décoré par son ancien employé, aujourd’hui Président de la République, de la grand-croix de la Légion d’honneur. L’ultralibéral Servier a horreur de l’état, mais trouve normal d’avoir vécu pendant tant d’années à ses crochets. Et on ne dit pas merci pour ce milliard payé par l’Assurance Maladie et les mutuelles ? Un libéralisme bien tempéré par l’argent des contribuables dont certains ont du se faire opérer du cœur, toujours aux frais de la sécurité sociale.
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Commentaires
1JuntosMercredi 5 Janvier 2011 à 18:07Un malade mort c'est une retraite de moins à verser, ça compense un peu les pertes pour la collectivité.RépondreC'est toujours les mêmes qui en croûtent sur le dos des contribuables. Il n'y a pas de justice.....!!!!!!! Bonne soirée Doc
ZAZAEncore des trucs qui énervent ! C'est pas bon pour le coeur, ça ?Y'a les malins et les "pas malins"... et on ne peut même pas qualifier de "pas malins" ceux qui payent puisqu'on les y force et que dans ces cas-là tous les moyens sont bons...
Ca pourrait faire disjoncter tout ça...Si l'Etat sert à administrer la société et à fournir aux peuples des services et non pas des produits, s'il ne sert pas à conforter une classe dominante dans sa domination, s'il n'entretient pas une classe de fonctionnaires destinée autant à être au service de la collectivité qu'à servir d'amortisseur social à la contestation, alors l'Etat est une bonne chose.Dans cette histoire, Servier n'est guère sympathique, mais les services de contrôle de l'etat sont aussi coupables.
Dr WO
l'ultra-liberal est quelqu'un qui si il a des dettes se proposera toujours de les payer avec votre argent !J'oubliais bien qu'etant femme ...je me sens un peu trop souvent super couillonne comme le chat !!!Trop ou pas assez d'Etat ? Je serais tenté de dire "un peu moins mais beaucoup mieux" en reprenant la définition de Pangloss.Le juste dosage de l'intervention étatique est difficile à trouver et ne pourra jamais satisfaire tout le monde. Dans mon billet (qui n'a rien d'original), je ricane de ces grands libéraux qui pestent contre l'état mais qui exploitent un maximum la collectivité. Qu'ils aient au moins la reconnaissance du ventre.
Dr WO
La formulation de Pangloss est parfaite ! Rien à dire de mieux...20leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:10La pauvre sécu qui est déjà bien mal en point, quand il n'y en aura plus les personnes victimes de médicaments nocifs qui permettent à certain de s'enrichir, n'auront plus qu'à prier le ciel pour passer au travers de la maladie. (un de mes frères était sous médiator, il a reçu une lettre de la sécu sur ce sujet).
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