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Rien de nouveau...
"...je veux parler des livres où il est traité de l'art de rendre les peuples heureux, sages et riches, en vingt-quatre heures. J'avais donc digéré, - avalé, veux-je dire, - toutes les élucubrations de tous ces entrepreneurs de bonheur public, - de ceux qui conseillent à tous les pauvres de se faire esclaves, et de ceux qui leur persuadent qu'ils sont tous des rois détrônés.- On ne trouvera pas surprenant que je fusse alors dans un état d'esprit avoisinant le vertige ou la stupidité." (Charles Baudelaire, "Assommons les pauvres" dans "Le spleen de Paris")
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Commentaires
1SebJeudi 4 Juin 2009 à 17:29Je méditerai ceci...RépondreEntendu ce matin à la radio: "Il est curieux que tous ceux qui peuvent résoudre les problèmes du monde aient choisi de couper les cheveux ou de conduire des taxis".C'est drôle. Mais sans couper les cheveux (sinon en quatre) et sans conduire de taxi, nous le faisons aussi.
Dr WOLa citation du Huron est de Georges Burns, un comédien américain (1896-1996).
Et rien n'a changé, effectivement !Faut quand même dire que l'ami Baudelaire, il planait pas mal...
J'ai du respect pour la désespérance des poètes. Mais ce sont des poètes...Il faut parfois planer pour prendre de la hauteur. La phrase sur les esclaves et les rois détrônés ne me parait pas extravagante.
Dr WOJe trouve qu'en une phrase Baudelaire a couvert le champ politique entre libéralisme et socialisme, ce qui n'empêche personne de se mobiliser, à nous de nous méfier de ceux qui se mobilisent pour notre bonheur malgré nous.
Dr WO
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