• Que disent les réseaux sociaux ?

    Cette question pleine de suspense manque rarement au cours d’une émission, qu’elle soit radiophonique ou télévisuelle, lorsque l’émission est consacrée à une interview ou à un débat où se sont exprimées auparavant des personnalités le plus souvent compétentes sur le sujet traité

    Que disent les réseaux sociaux ? La personne interviewée attend sans doute avec une certaine inquiétude les jugements, le plus souvent véhiculés par twitter étant donnée l’immédiateté de la réponse. Pour les blogs, il faut un temps de latence, un temps de réflexion, et une lecture longue et, de ce fait, ils n’ont guère de présence – en tout cas rapide - dans ces « réseaux sociaux » sollicités.

    Ces jugements instantanés sont les équivalents électroniques du « micro-trottoir » où l’on demande à un quidam de passage son avis sur la marche du monde.

    En pleine subjectivité triomphante, leur avis est demandé à des gens qui sont là par hasard, sur les ondes ou dans la rue. Sur le trottoir, l’assistant recrute le passant volontaire (mais rares sont ceux qui refusent de passer à la télé), à moins qu’il ne s’agisse de l’assistant lui-même se prêtant à l’interview. Dans l’exercice du micro-trottoir, les questions posées sont souvent d’une grande bêtise, ce qui donne tout de même l’avantage du comique involontaire. Ajoutons, de surcroît, que le journaliste sélectionnera les réactions qui lui conviennent.

    Ce qui est certain, c’est que dans l’immense majorité des cas les gens qui donnent leur avis ne connaissent absolument rien à la question débattue. Ils ont une opinion, ce qui est leur droit, mais cette opinion, aussi peu étayée soit-elle, deviendra, plus ou moins, une vérité par sa diffusion médiatique.

    C’est à ce point, que des personnalités d’importance éprouvent souvent le besoin de répondre à des gazouillis les mettant en cause, craignant que l’opinion de X ou Y ne devienne par sa diffusion une information.

    « C’est tout de même inquiétantLe côté obscur du "féminisme" »

  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Septembre 2016 à 18:04

    Et c'est bien triste que des gens dont la notoriété n'est plus à faire soient obligés de se prêter à ce genre d'exercice!

    Internet et la télé font croire aux quidams de passage qu'ils sont intelligents et que leurs pensées feront le poids dans le débat, j'avoue ne jamais m'y attarder car cela me donnerai des" névrouses bregdawnes"(sic les tontons flingueurs)  la bêtise (qui  pense) m'énerve au plus haut point!

      • Mardi 13 Septembre 2016 à 18:09

        Je vois que vous avez d'excellentes références.

    2
    Mardi 13 Septembre 2016 à 19:21
    ZAZARAMBETTE

    Ce n'est pas à quoi je m'attache ... les réseaux sociaux peuvent colporter, je suis comme Saint Thomas et je ne crois ce que je vois !

    Bonne soirée Doc, sous l'orage dans l'ouest de la France.

      • Mardi 13 Septembre 2016 à 19:38
        Ceux qui ont une position en vue semblent s'y attacher.
    3
    Mardi 13 Septembre 2016 à 23:03

    On entend aussi ici et là "la twittosphère s'emballe..." ou la "twittosphère réagit à..."

    Il existerait donc une entité cohérente composée de gens qui ont une opinion commune  sur tous les sujets et utilisant Twitter ? 

     

      • Mardi 13 Septembre 2016 à 23:21

        Comme le tintamarre d'une volière, les oiseaux ne gazouillent pas tous de la même façon mais ensemble ils font beaucoup de bruit.

    4
    Mercredi 14 Septembre 2016 à 08:35

    Je n'écoute pas les émissions où l'on interroge la twittosphère et n'utilise ni ne regarde twitter. Je m'aperçois que je ne manque rien.

      • Mercredi 14 Septembre 2016 à 08:43

        Twitter est un café du commerce universel.

    5
    Souris donc
    Mercredi 14 Septembre 2016 à 09:29

    Vous avez inspiré Yann Barthes dans cette savoureuse parodie de BFMTV ? Le micro-trottoir comme défense et illustration (et accessoirement délayage et bouche-trou)

      • Souris donc
        Mercredi 14 Septembre 2016 à 10:12

        Les réseaux sociaux et les micro-trottoirs sont soigneusement sélectionnés en appui au filtrage idéologique opéré par le journaliste. Ainsi, quand il y a une grève des transports, les gens interrogés sont tous ravis de la grève et appuient les grévistes. Ils ne peuvent plus rentrer chez eux, ou alors dans des trains et métros bondés et rares, ils seront en retard pour récupérer leurs enfants chez la nounou, à la crèche et à l'école, ils auront une journée épuisante. Mais ils sont ra-vis.

      • Mercredi 14 Septembre 2016 à 13:55

        Non, je n'avais pas vu la nouvelle prestation de Barthes (pas le sémiologue) sur TMC. L'inspiration est dans l'air.

      • Mercredi 14 Septembre 2016 à 13:58

        Les journalistes se livrent avec ce procédé à la manipulation la plus simple qui soit, puisqu'ils choisissent leurs témoignages en prétendant faire une enquête.

      • Souris donc
        Mercredi 14 Septembre 2016 à 14:31

        Votre chronique étant antérieure, c'est Barthès qui vous a plagié. Vous avez droit aux royalties.

        Pour en revenir aux "réseaux sociaux" ,évidemment, quand ça les arrange, ils sont pour, sinon, ils sont contre.

        Qui a dit :

         Vous, les médias vous êtes les premiers responsables. Vous saviez peser le pour et le contre, stimuler les débats, vous faisiez réfléchir les Français. Maintenant ce sont 100 connards sur un réseau social qui vous dictent votre façon de penser. Ça rappelle le courrier des lecteurs, ça n'a aucune valeur. Il faut que les journalistes reprennent le pouvoir.

        Indice : tête à claques, toujours très content de lui.

         

      • Mercredi 14 Septembre 2016 à 14:49

        Ce n'est pas un indice : les têtes à claques sont trop nombreuses. Néanmoins ce qu'il dit est parfaitement sensé et soulève un vrai problème. Comme je l'ai dit dans une réponse : les réseaux sociaux constituent une structure monstrueuse que l'on pourrait qualifier de "Café du Commerce" universel.

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