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PORTRAITS XXVII
INTIMITE
Deux femmes seules se croient à l’abri
Et se déshabillent derrière les pavots
Nous les voyons retirer leurs habits
Par la fenêtre indiscrète du tableau
L’une achève de se dévêtir par le haut
Ses seins lourds nimbés de lumière
Les bras dans un geste de flamenco
Yeux clos, elle est prête la première
L’autre, le visage penché dans l’ombre
Les doigts sur une boucle rebelle
Le flot défait de ses cheveux sombres
Impatiente de rejoindre sa belle
Paul Obraska
Francis Picabia : « Deux femmes aux pavots »
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Commentaires
1CarlusMardi 22 Juin 2010 à 19:35"Impatiente de rejoindre sa belle"...? il s'agirait donc de deux prêtresses du culte de Sapho ?RépondrePardon docteur, pardon Picabia, c'est exactement le style de tableau que je n'aime pas du tout ! Il devait être dans sa période figurative académique, Picabia !Un bien beau thème figé dans ce tableau de Picabia, et magnifiquement relaté dans ta poésie, Doc. Bonne journée. Bises bretonnesVotre interprétation me semble la plus vraisemblable et votre poème nettement au-dessus du tableau de Picabia dont le style évoque les illustration "réalistes" de certains magazines des années cinquante.(Radar était là!)Effectivement fantasme masculin ...Mais les femmes en ont aussi ...
wat else ? Cela ne vous dit rien mesdames ?13leonieLundi 7 Janvier 2013 à 16:17On pourrait penser à autre chose, mais les deux femmes se déshabillent très proches l'une de l'autre, ce qui sous entend la relation entre elles.14MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:17Classique fantasme masculin!
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