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PORTRAITS XVIII
Pablo Picasso « La buveuse d’absinthe »EVE BRÛLEE
Coule maudite absinthe
Telle une eau brûlante
Pénètre la femme éteinte
Cendres mortes et mort lente
Cloporte des bars assassins
Assise mains tremblantes
Bras croisés sur ses seins
Tête lourde sur une main
Les yeux comme des fentes
Regard lointain perdu ailleurs
Les petites gorgées brûlantes
Brûlent amertume et rancœurs
Réchauffent la femme éteinte
Remuent ses cendres vacillantes
Ferment ses paupières peintes
Et elle part à la dérive
Emportée et captive
Elle est Eve, elle fut la beauté
Dans ses rêves elle sourit, édentée
Et les hommes évitent son regard
Regardent à la dérobée
S’ils rient de leurs écarts
Ils pleurent sur Eve brûlée
Paul Obraska
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Commentaires
1Le huronSamedi 6 Décembre 2008 à 10:50La fée verte se servait d'une trique comme baguette et elle frappait fort.RépondreC'est à la fois tragique et fascinant. Normal que des peintres s'en soient inspirés...il y a une force dramatique dans ces personnages dévastés. Le poème est dans cette lignée.Bonjour Dr, Ce n'est pas encore Noel mais nous avons déposer un cadeau sur notre blog. Que pour toi. Et encore Merci !8MARIE-HELENELundi 7 Janvier 2013 à 16:34La buveuse d'absinthe t'a inspiré un beau poéme "les hommes évitent son regard"à l'exception de notre grand Pablo:une chance pour nous! m.h
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