• Où sont les femmes ?

     

    Où sont les femmes ?

     

    Si pour les musulmans intégristes le martyre, « façon puzzle » éparpillé, semble être une clef couramment utilisée pour accéder au paradis, alors que le suicide est interdit par le Coran, la question est de savoir si un croyant tombé en « martyr » pour tuer ceux qu'il considère comme des mécréants, alors qu'il devrait respecter « les gens du Livre », est suffisant pour entrer au paradis, si par ailleurs le postulant n’a guère vécu comme un juste tout le long de sa vie. La mort assassine effacerait-elle les turpitudes de toute une vie ? C'est ce que semble espérer les djihadistes qui sont souvent passés par la case délinquance et dont la vertu laisse à désirer.

    Comment ne pas vouloir donner une vie sans intérêt pour accéder au jardin d’Allah, lieu clos où coulent « des rivières à l’eau incorruptible, des ruisseaux de lait à la saveur inaltérable, des ruisseaux d’un vin délicieux à boire, des ruisseaux de miel clarifié » [et où l’on trouve] « des fruits toutes espèces » (Coran 47, 15). Mais en dehors du décor hollywoodien et de l’épicerie fine, les croyants méritants auraient  droit à des épouses éternellement vierges et jeunes, les houris « celles qui ont de grands yeux et dont les regards sont chastes ». Il y aurait même des éphèbes éternellement jeunes qui, apparemment, n’assureraient que le service, mais sait-on jamais ?

    Il semble que ce paradis ait été conçu comme un Club Med exclusivement consacré aux plaisirs des hommes. Et les femmes dans tout ça ? Sont-elles séparées des hommes comme sur terre ? Qu'a-t-on prévu pour elles ? Il serait tout de même juste qu'elles aient quelques précisions sur ce qui les attend dans l'Au-delà avant de se faire sauter le caisson.

    Après les attentats du 13 novembre le magazine allemand Stern s'est posé la question :

    «Emprunter cette voie [le martyr] pour rejoindre Dieu n'est toutefois pas prévu par le Coran, c'est pourquoi ce qui attend les martyrs femmes dans l'autre monde n'est pas clair. D'après les saintes écritures, les hommes et les femmes sont égaux (sic) – en conséquence, il devrait y avoir aussi 72 hommes vierges qui attendent les femmes qui viennent de mourir. Certains érudits sont, par contre, convaincus qu'elles trouveront là-bas leur mari, ou bien un compagnon si elles n'étaient pas mariées. Mais elles seront totalement comblées par celui-ci, est-il précisé.»

    En 2010, Slate.fr s'était déjà penché sur la manière dont cette inégalité de «traitement» était justifiée par les théologiens musulmans :

    «Les femmes ne bénéficient peut-être pas de tous ces avantages, mais les commentaires religieux assurent que le paradis les rendra belles, heureuses (cf) et sans jalousie. Le fait qu'elles aient jeûné et prié Allah pendant leur vie terrestre fera d'elles des femmes supérieures aux vierges, qui n'ont d'existence qu'au paradis. Certains religieux modernes soulignent que là-haut, les maris ne se lassent jamais de leurs épouses, en dépit de la multitude de houris qui s'y trouvent. Cela pourrait expliquer pourquoi des aspirantes kamikazes déclarent vouloir devenir « chef des 72 vierges, la plus belle des belles ».

    A noter que le chiffre 72 n'est jamais cité dans le Coran, il a sans doute été proposé ultérieurement par un publicitaire. L'ambition d'être belle est un puissant moteur pour les femmes, surtout lorsqu'elles sont laides. Curieusement, pour les théologiens musulmans être « sans jalousie » est considéré comme un avantage concédé aux femmes, alors que ce sont plutôt les hommes qui devraient en bénéficier, à moins de considérer que les femmes sont, à leurs yeux, jalouses entre elles par nature. Remarquons enfin que le bonheur des femmes ne peut provenir que des hommes. Le paradis d'Allah est également machiste et sexuel.

    Il est certain qu'il serait opportun que les femmes soumises à l'intégrisme musulman, avant de retourner en poussière, aient de plus amples précisions sur les avantages qu'elles sont en droit d'attendre dans l'Au-delà. Mais l'absence regrettable de voyageurs post mortem revenus parmi nous pour témoigner ne peut laisser place qu'aux supputations, ce dont les théologiens ne se privent pas.

    « Objet trouvéL'art à moitié mort »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 11:32

    En effet, ce club Med, ne m'emballe pas du tout je préfère de loin le Paradis, proposé par mon Dieu, il est clean, là tout le monde est gâté, femmes, enfants, et hommes auront part a la vie éternelle, et seront délivrés de tous les sentiments et de toutes les choses terrestres! Jalousie, rancune, colère etc... n'auront plus court.

    2
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 11:38

    Rien n'interdit de rêver.

    3
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 13:16

    Cela ne fait rêver que ceux qui crois à ce dieu tueur, cela leur permet d'assouvir haine et plaisir de tuer!

      • Dimanche 6 Décembre 2015 à 15:20

        Croire à l'existence d'un paradis, quelle que soit la religion, est un rêve puisque personne ne peut certifier - malheureusement - de son existence. Une espérance pour ceux qui croient.

         

    4
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 14:18

    Pourquoi 72 ?????  69 était plus rigolos ! Une drôle de conception de leur paradis et des chemins pour y accéder! Perso, toutes religions, même détournées, me semblent surréalistes ! Bon dimanche Doc.

    5
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 15:22

    Peut-être que 72 est une position que nous ignorons.

    6
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 19:27

    Au paradis d'Allah, les crèmes anti-rides seront enfin efficaces, la lessive lavera vraiment plus blanc et les régimes amaigrissants seront à base de chocolat.

    7
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 22:47

    Voilà qui est attractif, mais plutôt pour les femmes occidentales.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :