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On ne peut faire confiance à personne.
Pourquoi les islamistes ne prennent-t-ils pas connaissance des cartes éditées par le Quai d’Orsay délimitant les zones où ils représentent un danger ? C’est tout de même la moindre des politesses que de se conformer aux prévisions. A moins, au contraire, qu’ils en prennent connaissance pour cibler les zones où les touristes ont le plus de chances de venir et leur activité criminelle le plus de chances d’être rentable.
Quand nos deux touristes partirent au Bénin pour rejoindre les sentiers abattus plutôt que battus, le parc de Bendjari où ils furent enlevés ne figurait pas encore dans les zones à risque élevé, celles-ci étaient signalées un peu plus au nord à la frontière avec le Burkina Faso. La manie de bouger des djihadistes devient agaçante, obligeant à remanier sans cesse les cartes éditées par le quai d’Orsay, et bien sûr avec un temps de retard : les zones à risque ne pouvant être déterminées qu’à posteriori, après la survenue de meurtres ou de prises d’otages rémunératrices.
Quoi qu’il en soit le président de la République est venu accueillir, en personne, les deux touristes à Villacoublay. Un honneur que l’on réserve habituellement aux héros, pas aux emmerdeurs inconscients, qui ne furent délivrés qu’au prix de la vie de deux officiers mariniers.
Mais quoi que l’on en dise, Macron ne pouvait pas faire autrement, car ne pas être présent lors de l’arrivée des otages délivrés par une opération couteuse, et dont il avait pris la décision, eut été minimiser l’acte de délivrance lui-même, et le sacrifice des deux militaires.
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Commentaires
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Ces deux imbéciles en voyage de noces n'auraient-ils pas pu plutôt aller à Venise où ils ne risquaient que de se faire piquer leur porte-feuille? Macron ne pouvait faire autrement? Si! Il aurait pu les engueuler en public et leur faire sentir qu'ils étaient responsables de la mort de deux hommes qui valaient certainement mieux qu'eux.
Je suis toujours étonné de voir que des gens vont découvrir le bout du monde alors qu'ils n'ont jamais mis les pieds à quelques kilomètres de chez eux où ils pourraient croiser des gens venus du bout du monde et qui n'ont jamais mis les pieds à quelques kilomètres de chez eux.
Macron ne pouvait pas faire autrement que d'être présent, alors qu'on lui a reproché d'y être (comme l'on fait les autres présidents dans des circonstances semblables). Il en a fait le minimum, c'est Le Drian qui s'est chargé de la remontrance, ce qu'on lui a d'ailleurs reproché, le parc n'étant pas signalé comme zone à risques avant le départ de ces deux zozos. Ce qui stupide : il n'y a manifestement aucune zone sans risque dans la région. Les polémiques purement politiciennes commencent à fatiguer : ce n'est pas de l'opposition, c'est du pinaillage. Ceci dit les irresponsables qui prennent des risques et qui coûtent la vie aux sauveteurs ne manquent pas.