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Le prurit révolutionnaire
Depuis le moment où les Français sont passés de la Monarchie à la Première République, en coupant la tête de leur roi, entre autres, ils sont devenus des maniaques de la révolution. Faire à nouveau une révolution est pour eux comme un prurit permanent, et cette démangeaison atteint toutes les classes. Chacune rêve à sa façon d’un « Grand soir », bien sûr au nom du peuple. Le peuple, concept malléable que l’on peut monter et démonter comme un Lego.
En ne se bornant qu’à quelques évènements récents, il y a de quoi montrer que les Français n’ont de cesse que de se gratter. La révolution est dans leur peau :
Nous avons eu les « Indignés ». Formule lancée par un vieillard qui était loin d’être parfait sous tous rapports.
La place de la République a longtemps été envahie et maculée par des révolutionnaires partisans de la palabre nocturne en orthostatisme.
Les « Insoumis » (à la réflexion ?) veulent faire quelque chose comme une « révolution bolivarienne », en prétendant résister (on se demande à quoi), avec à leur tête un admirateur de Robespierre.
Les frontistes aimeraient instaurer une « révolution patriotique » en louchant, pour ceux dont le front va jusqu’à la nuque, sur un modèle qui s’était un peu compromis jadis.
Même l’instigateur, on ne peut plus centriste, modéré et propre sur lui, du mouvement « En marche » n’a-t-il pas écrit un opuscule intitulé « Révolution » ?
Le prurit révolutionnaire est une maladie française que l’étranger regarde tantôt avec commisération, tantôt avec envie jusqu’à vouloir l’imiter car c’est une dermatose contagieuse.
"Le 27/04/2017, des étudiants prennent part à une manifestation contre l'affiche du second tour Le Pen-Macron" Lionel Bonaventure/AFP.
Pour paraphraser Bertold Brecht : dans ce cas ne serait-il pas plus simple de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ?
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Commentaires
2Souris doncVendredi 28 Avril 2017 à 09:40La conférence gesticulée de votre affiche doit être particulièrement révolutionnaire. Plus encore que les défilés vociférants pour la défense des zakis les plus conservateurs. Et, plus même, que les zadistes incrustés à Notre-Dame-des-Landes, un meilleur des mondes hippie où on se partage le joint et le quinoa, un phalanstère loqueteux de soixante-huit-tares et de paumés au RSA.
De temps en temps, le révolutionnaire syndiqué va jusqu'à déchirer la chemise du patron exploiteur qui ne doit son salut qu'au grillage. Devant les caméras. Pour dissuader l'investisseur. Ensuite, la justice magnanime le relaxe.
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Vendredi 28 Avril 2017 à 11:04
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L'aube du grand soir annonce les lendemains qui chantent. Mais pas avant les massacres nécessaires. Tout ça pour avoir Napoléon Ier après Louis XVI. Louis Philippe après Charles X, Napoléon III après Louis-Philippe et Staline après Nicolas II.
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Vendredi 28 Avril 2017 à 14:27
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Et le révolutionnaire de pacotille Ruffin, éphémère leader de Nuit Debout, est devenu la coqueluche des médias. On l'invite sur les plateaux, on veut savoir pour qui il appelle à voter...
La révolution marxiste est devenu un must.
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Vendredi 28 Avril 2017 à 17:26
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Souris doncVendredi 28 Avril 2017 à 17:52
Incroyable, ce nouveau maître à penser. Bref, le prurit révolutionnaire, ça les gratouille ou ça les chatouille. Knock le Zut.
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Vendredi 28 Avril 2017 à 18:02
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Vendredi 28 Avril 2017 à 19:36
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Vendredi 28 Avril 2017 à 19:51
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5Souris doncSamedi 29 Avril 2017 à 11:26
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Révolution, révolution ... que dans les mots Doc ! Pas grand monde pour descendre dans la rue et soutenir ces apprentis révolutionnaires !
Bonne soirée
Il vaut mieux que cela reste au niveau des mots si l'on veut éviter les maux.