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La procréation n’est plus ce qu’elle était. Drame en trois actes.
Pièce écrite à partir de faits réels qui se sont déroulés en Californie et ont été narrés dans Slate
Décor principal :
Agence privée spécialisée dans la procréation commerciale.
Protagonistes :
Le Client : homme de 50 ans, célibataire, sourd, vivant chez ses parents, prêt à payer la fabrication d’un enfant dont il désire être le père biologique. Il offre la somme de 25500 dollars pour en avoir un, avec une prime de 5600 dollars en cas de jumeaux.
La Porteuse : femme de 47 ans, mère de quatre enfants dont des triplés, ayant besoin d’argent, elle est prête à assumer une autre grossesse pour satisfaire Le Client et son propre compte en banque. Elle l’a déjà fait une fois, deux auparavant, pour un couple.
L’Inconnue : elle n’apparaîtra pas sur scène. Seuls ses ovules qu’elle a vendus en coulisses joueront un rôle.
Le Maître de cérémonie : il joue un rôle essentiel dans les deux premiers actes. Il cède la place aux deux avocats dans le troisième.
Deux avocats : indispensables dans une pièce américaine, surtout à la fin.
Acte I
Le Client, fantasme en tête et main besogneuse, éjacule. Pour éviter la censure, cette scène se déroule en coulisses, mais peut être sonorisé. Le sperme, précieusement recueilli, est confié au Maître de cérémonie. Celui-ci sort de sa manche quelques ovocytes de l’Inconnue et procède à leur fécondation in vitro avec le sperme du Client. Cette scène doit se dérouler dans une ambiance de magie comme pour un tour de passe-passe.
Acte II
La Porteuse entre majestueusement sur scène pour s’allonger dans le plus simple appareil, et recevoir dans son corps trois embryons masculins (le sexe ayant été précisé par Le Client) des mains du Maître de cérémonie. Cette scène pour éviter la censure, ne pas heurter les âmes sensibles et ne pas satisfaire les voyeurs, se déroule derrière un paravent. Le dialogue entre le Maître de cérémonie et La Porteuse, et éventuellement les plaintes de cette dernière suggèrent l’action.
Grossesse. Les lumières s'éteignent sur le plateau et lorsqu'elles se rallument La Porteuse réapparait très enceinte.
Coup de théâtre à la fin de l’acte : le Maître de cérémonie nous apprend que les trois embryons sont viables : La Porteuse attend des triplés.
Acte III
Le Client n’a pas les moyens de se payer un troisième enfant et exige que l’un des triplés soit éliminé.
La Porteuse est contre l’avortement et prête à en garder un, ce qui est refusé par Le Client qui préfère que l’enfant surnuméraire soit adopté.
La querelle est portée par les deux avocats (d’autant plus que Le Client est sourd).
Le rideau tombe sur le célibataire quinquagénaire, sourd et à bout de ressources emportant les triplés chez ses parents.
Courbet : « Le désespéré »
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Commentaires
2MichèleMardi 29 Novembre 2016 à 12:35Les enfants de l'amour...
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Mardi 29 Novembre 2016 à 13:15
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MichèleMardi 29 Novembre 2016 à 14:16
Et si le "produit" ne convient pas à l'usage...
Qu'est-ce qu'on fait ?
On l'envoie au recyclage ?
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Mardi 29 Novembre 2016 à 15:04
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3Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 13:35Bravo pour le scénario, même si un peu invraisemblable. C'est du vrai ? Ah bon.
Suggestion : terminer plus Broadway, sur des claquettes façon Swanee de Gershwin. Si vous ambitionnez de fouler la redcarpet des Oscars.
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Mardi 29 Novembre 2016 à 13:50
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Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 20:12Les bras vous en tombent.
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Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 20:28
Zut, c'était la conclusion à l'opinion de Pierre Bergé.
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Mardi 29 Novembre 2016 à 20:44
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4Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 18:34Je ne comprends pas pourquoi les homos ont recours à cette technologie médicale. Les acteurs sont 3 parce que l'une des 2 femmes n'a pas d'utérus. Mais les homos ? Il leur suffit de trouver une mère porteuse.
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Mardi 29 Novembre 2016 à 18:55
Le scénario décrit est une trilogie hors sexe, on peut même imaginer une tétralogie avec une autre femme donneuse de cytoplasme ovocytaire. Les homosexuels normalement constitués n'auraient aucunement besoin de recourir à de tortueuses pratiques biomédicales. Pour une femme il est aisé de se faire inséminer lors d'un rapport avec un homme et il faut noter à ce propos que le rejet absolu de l'homme constitue une discrimination qui confine au racisme. Pour un homme, la mère porteuse volontaire ou achetée est évidemment indispensable.
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Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 19:15
Les homos n'ont pas d'érection avec les femmes. Bon. Il leur suffit d'utiliser la méthode vétérinaire, insémination. Ne me dites pas que l'homo ayant recours à la GPA veut un enfant blond aux yeux bleus (don d'ovule) porté par une gestatrice du tiers ou du quart--monde, peu importe sa couleur ? Et que Pierre Bergé approuve ce racisme ?
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Mardi 29 Novembre 2016 à 19:23
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Souris doncMardi 29 Novembre 2016 à 19:36
Pierre Bergé : Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler en usine, quelle différence ?
Egalité parfaite des droits, selon les contorsions de l'Obs.
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Mardi 29 Novembre 2016 à 19:56
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Excellent script pour une pièce à succès !
Le précédent scénario écrit il y a un peu plus de 2.000 ans sur ce sujet ( mère porteuse, gestation pour autrui...) a connu un succès considérable, mais il est aujourd'hui daté et demande à être réécrit.
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Mercredi 30 Novembre 2016 à 11:02
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Souris doncMercredi 30 Novembre 2016 à 14:39
A l'époque, le protocole, c'était par l'opération du Saint-Esprit
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Mercredi 30 Novembre 2016 à 14:48
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Droit à l'enfant! Et les enfants, ils n'ont donc pas de droits?!
Dans ce cas précis l'enfant fut considéré comme un objet que l'on peut mettre n'importe où, sauf par la mère porteuse.