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Bal tragique à La Havane : un mort
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Commentaires
3Souris doncSamedi 26 Novembre 2016 à 19:266Souris doncDimanche 27 Novembre 2016 à 10:08Les médias nous montrent des pro- et anticastristes excités. Les Cubains que j'ai connus avaient plutôt une douce ironie résignée. Quand je travaillais en Amérique Latine, je me suis offert les services d'une guide personnelle. Consigne : hors de sentiers officiels et touristiques. J'ai vu la procession de la Vierge de Guadalupe, tout le monde en jaune, ferveur qui explique que les papes se précipitent tous à Cuba. Les chalets où l'on vend tout le merchandising dédié au Che. Le parc d'attraction à l'abandon, avec les dinosaures en béton. Les enfants fabriquant des trottinettes et voitures en caisse à savon, et les vrais voitures américaines, bien sûr, un musée à ciel ouvert. Des intérieurs de Cubains moyens, "pauvres mais dignes". Mais surtout, l'inégalité résultant des 3 monnaies, avec chacune ses magasins dédiés, du plus luxueux ou plus démuni. Ce dernier accessible aux locaux qui n'ont que des pesos. Le CUC, monnaie intermédiaire de ceux qui commercent dans le tourisme, magasins intermédiaires, pauvres selon nos critères. Et le dollar accepté partout avec effusion. Oui, il y a des mendiants chez Fidel (ils vous abordent ni vu ni connu). Le chien de la drogue m'a sauté dessus à l'aéroport, avec effusion lui aussi, je n'ai pas compris pourquoi. J'étais très reconnaissante à mon passeport de service, je n'aurais pas aimé tâter des geôles du Lider Maximo.
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Dimanche 27 Novembre 2016 à 10:36
Grand merci pour ce reportage sur Cuba où je ne suis jamais allé. J'ignore de quand il date, les choses ont-elles changé depuis ? D'après les médias, les Cubains de l'île (et non ceux de Miami) semblent pleurer leur barbu maximum, comme ils avaient pleuré Guevara qui, pourtant, avait pas mal de sang sur les mains, ce qui n'a pas empêché son effigie de s'étaler pendant des années sur la poitrine des "révolutionnaires" en herbe.
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Souris doncDimanche 27 Novembre 2016 à 12:04
J' y suis allée à plusieurs reprises, au début des années 2000, la perfusion russe avait cessé et le commercé privé (les bed and breakfast actuels) n'était pas encore autorisé. Le tabac et le sucre étaient les seuls sources de revenus autochtones. Poussée par la nécessité, Cuba avait déjà ouvert au tourisme, il fallait répondre au cliché, donc partout des orchestres de vieux, genre Buena Vista Social Club, très sympa. J'ai vu aussi des HLM de banlieue, bien soviétiques, incongrus au milieu des cocotiers, inadaptés au climat tropical et aux cyclones. A ma connaissance, aucun ne s'est jamais effondré.
A présent je ne sais pas, mais je n'ai pas eu l'impression d'une grande ferveur populaire pour Castro, les gens cherchaient d'abord à gagner quelques pesos pour améliorer leur quotidien, alors bien sûr il y a toujours les apparatchiks. Et la foule qui est priée d'applaudir ou de pleurer, selon le contexte. Et ils sont tout à fait capables d'aller chercher des pleureurs, des figurants, au fin fond des campagnes, contre quelques pesos, un ou deux puros, de la musique et du rhum.
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Dimanche 27 Novembre 2016 à 12:19
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Souris doncDimanche 27 Novembre 2016 à 12:59
Bien sûr, ils viendront du monde entier rendre un dernier hommage à un personnage historique. Surtout ceux qui n'ont connu que le côté Potemkine de la façade. La première fois que j'y suis allée, j'étais dans une visite guidée officielle. On vous montre les palais de Fulgence Batista transformés en crèches, les fresques en l'honneur de Castro, on vous rebat les oreilles avec les 100% de taux d'alphabétisation, l'excellence de la médecine (pas pu vérifier, heureusement) il est vrai qu'ils exportent leurs médecins dans les pays amis, mais sans matériel médical. Et la villa d'Ernest Hemingway à San Francisco de Paula transformée en musée.
J'ignorais que Castro avait échappé à tant d'attentats.
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Dimanche 27 Novembre 2016 à 15:35
Il y a des personnages historiques que la décence devrait empêcher de saluer. Laurent n'a pas manqué de saluer la réussite de la société cubaine comme preuve de l'efficacité du communisme. Quant à Mélenchon, après avoir salué Chavez, fossoyeur de son pays, s'est empressé de saluer le tyran bavard de Cuba sans doute pour avoir profité luxueusement de sa position
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Dimanche 27 Novembre 2016 à 15:41
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Il y a des Cubains qui pleurent Fidel. Ceux-là sont vivants. Ceux qui sont morts ne peuvent pas se réjouir.
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Dimanche 27 Novembre 2016 à 20:00
Ce qui est injuste. Mais les Cubains vivants qui lui ont échappé, peuvent cependant se réjouir tout en restant prudents s'ils sont restés à Cuba.
Il n'y a pas seulement des Cubains qui pleurent Castro. En France, le Front de gauche et quelques frondeurs sont toujours à côté de leurs pompes (funèbres) et d'autres ont l'hypocrisie de lui rendre hommage.
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Salud !
"Cuba libre" à volonté pour fêter ça...
D'autant plus que c'est très agréable à boire.