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Former ou déformer ?
Le Figaro magazine vient de publier une enquête sur ce que les auteurs appellent les dérives de l’enseignement de certains enseignants à l’école. Cette publication a soulevé de très vives protestations de la part d’enseignants et de la gauche notamment du côté de sa part insoumise (dont on se demande toujours à quoi): Le syndicat SUD-Éducation a ainsi dénoncé des “attaques diffamatoires” envers le personnel enseignant, “jeté en pâture”. “Les articles vont jusqu’à reprocher à des associations agréées (...) d’intervenir dans le cadre de sensibilisations aux LGBTphobies, interventions qui rentrent pleinement dans les programmes et objectifs de l’Éducation Nationale”.
Pour l’association SOS homophobie : “La prochaine fois Le Figaro, plutôt que d’écrire un torchon pareil en ne récoltant que des témoignages anonymes non contredits, et en nous citant sans rien savoir de nos interventions, n’hésitez pas à nous contacter”, a réagi l’association, en se disant “fière” de propager “l’idéologie LGBT+” si cela permet de “faire reculer l’intolérance dans les établissements.” “La prévention du racisme, des LGBTphobies, du sexisme à l’école est essentiel et capital et n’a rien à voir avec une ‘idéologie’ ou le’décolonialisme’!”, a pour sa part rappelé l’ancien président de SOS Homophobie Joël Deumier, en appelant à éviter “les amalgames dangereux et irresponsables”.
Je tiens à dire que je n’ai pas lu cette enquête et je n’ai aucun jugement à porter sur son contenu et sa crédibilité. Ce qui m’a intéressé est le contraste entre l’école dont j’ai bénéficié et l’école dont bénéficient aujourd’hui les enfants. Jadis l’école était un sanctuaire qui se voulait protégé de la société extérieure, les débats qui pouvaient agiter celle-ci ne pénétraient pas dans les cours ou de façon exceptionnelle. C’était même un devoir pour les enseignants de ne pas prendre parti et de ne propager aucune idéologie. Leur rôle était essentiellement de transmettre des connaissances et d’apprendre aux élèves à raisonner. Certes le gouvernement en place pouvait influencer l’enseignement par la programmation et la façon d’enseigner l’histoire, mais les remous sociétaux ne pénétraient pas officiellement dans les classes.
On voit que les choses ont beaucoup changé quand une association par ses interventions en milieu scolaire se dit “fière” de propager “l’idéologie LGBT+”. Car il est parlé ouvertement d’idéologie.
A vrai dire, très loin du milieu scolaire, je suis incapable de dire qui a raison, qui a tort. Mais il me semble que l’on fait entrer l’esprit des enfants dans des moules plutôt que de former leur esprit à choisir à partir de fondamentaux que sont l’égalité des droits, la tolérance, la justice, le respect de l’autre etc…
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Commentaires
2OrageDimanche 14 Novembre 2021 à 14:363Souris doncDimanche 14 Novembre 2021 à 15:31Figaro, page 45 :
En mai, J-M Blanquer prenait une circulaire pour proscrire l'écriture inclusive...Mais les éditeurs ne sont pas tenus par les circulaires ministérielles... et s'investissent ouvertement dans les causes adoubées par le wokisme, la défense des minorités, qu'elles soient ethniques, sexuelles ou de genre.
Objectif affiché : biberonner les plus jeunes aux idées "progressistes".
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Dimanche 14 Novembre 2021 à 16:33
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Il est probable que l'école d'aujourd'hui ne bénéficierait pas d'une telle dérive, si elle n'avait pas auparavant bénéficié d'un laisser-aller plus général "la France avant-dernière d'un classement international sur l'enseignement des maths et des sciences", juste devant le Chili...!
Un début de commencement de changement, peut-être ? "Au Texas, une commission parlementaire s'attaque aux ouvrages sensibilisant les écoliers au racisme et à l'identité de genre, estimant qu'ils culpabilisent les enfants blancs"
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Dimanche 14 Novembre 2021 à 19:55
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Souris doncLundi 15 Novembre 2021 à 11:31
En queue de classement ?
Prémonitoire, Brighelli, avec sa Fabrique du Crétin. 2005 !
Sous-titre : La mort programmée de l'école.
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Lundi 15 Novembre 2021 à 11:40
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5OrageLundi 15 Novembre 2021 à 00:58Je suis assez d'accord avec le type qui dit que la lutte contre le racisme et le sexisme n'a rien à voir avec le décolonialisme.
On peut même aller plus loin et dire sans se tromper que la lutte contre l'indigénisme-décolonialisme et contre les tenants de réunions en non-mixité est fondamentalement une lutte contre le racisme et le sexisme.
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Lundi 15 Novembre 2021 à 11:15
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Abonnée au Figaro, j'ai parcouru cet article, et certaines choses que j'ai lu, sont tout à fait véridiques, l'école hélas n'est plus le sanctuaire que vous et moi avons connu.
Mon fils a du changer son fils d'établissement 15 jours après la rentrée, c'est un enfant timide et il a été pris comme tête de turc dès le premier jour par une virago, il n'a que 11 ans !
Alors leurs cris d'orfraie ne m'intéressent pas ils n'ont pas à faire de la politique "de gauche" de surcroît dans les établissements scolaires !
Je trouve ce modèle scolaire inadapté à un enseignement objectif. Il est invraisemblable par ailleurs qu'une orientation sexuelle puisse devenir une idéologie, ce qui risque de conduire à transformer une lutte contre l'homophobie en une promotion.