• Festivités révolutionnaires

     

    Festivités révolutionnaires

     

    Hier soir eut lieu au pied de la Tour Eiffel un concert dans un très beau décor, suivi par des feux d’artifice et des jeux de lumière de toute beauté pour clore la journée qui avait débutée par le traditionnel défilé militaire.

     

    Débauche de festivités en l’honneur de la fête nationale qui depuis 1880 commémore la prise de la Bastille, symbole de l’arbitraire royal, le 14 juillet 1789, alors qu’il s’agissait d’un fait d’armes plutôt minable suivi d’une boucherie dont les Français ne devraient pas être très fiers.

     

    La Bastille, était une forteresse quasiment imprenable, vide, défendue par des invalides, mais contenant des armes dont les émeutiers voulaient s’emparer. Elle fut prise triomphalement car le gouverneur De Launay, après avoir d’abord fait tirer sur les assaillants, avait préféré capituler, la garnison rendant les armes sur la promesse qu’aucune exécution n’aura lieu en cas de reddition.

     

    Les prisonniers embastillés furent portés en triomphe : quatre faussaires, deux fous, et un noble accusé d’inceste.

     

    Par contre sur le chemin vers l’Hôtel de Ville Jacques Flesselles le prévôt des marchands de Paris accusé de trahison, et De Launay furent massacrés par une foule sans doute alcoolisée mais néanmoins assoiffée de sang, leurs têtes promenées dans la ville sur des piques, celle du gouverneur de la Bastille ayant été découpée au canif par un garçon cuisinier.

     

    « Vengeance populaire après la prise de la Bastille » (tableau attribué à Charles Paul Landon). A noter que les anges, dont on se demande ce qu'ils font là, paraissent tout de même effrayés.

     

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 20:08

    Les révolutions sont trop souvent sanglantes et c'est la frange la plus vile de la populace conduite par les démagogues les plus méprisables qui les mènent.

    2
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 20:43

    Mais à côté des évènements sanglants, il en existait d'autres, plus pacifiques et plus significatifs, qui pouvaient servir de symboles.

    3
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 22:30

    Et qu'arrivera-t-il à l'audacieux hollande si l'Elysée était pris ? La même chose qu'au gouverneur De Launay nul doute!

    4
    Mercredi 15 Juillet 2015 à 23:02

    Soyez charitable ! wink2

    5
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 00:00

    Pourquoi serais-je charitable ? L'est-il avec nous "souchien" ?

    6
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 07:33

    Mérite-t-il pour autant la peine de mort !?

    7
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 09:39

    J'ai lu le Berezina de Sylvain Tesson, où avec le mythique Oural, un sidecar made in URSS, il fait avec 3 compères la route de la retraite de Russie. L'Oural ne dépasse pas le 80 km/h, a une fâcheuse tendance à tomber en panne, ce qui laisse à l'auteur le temps de la réflexion (joyeusement pertinente).

    Je crois me rappeler qu'il concède à la Révolution la Fraternité de notre devise. Fraternité = concept aussi fumeux que le vivre-ensemble et pas mieux que le "aimez-vous les uns les autres des Evangiles". Fraternité qui guillotinait en place publique, festivisme avant la lettre que vous décrivez, Dr Wo.

    Mais que c'est Napoléon, avec son code civil et pénal, sa réforme de l'administration, la création de la Cour des Comptes, des chambres de commerce, du Sénat, etc etc, qui a instauré l'Egalité, devant la loi, et l'égalité des chances en permettant une promotion sociale véritable, quelle que soit l'origine.

    Liberté et Fraternité nous viennent peut-être de la Révolution, mais en aucun cas l'Egalité.

    8
    Jeudi 16 Juillet 2015 à 10:18

    J'ai eu l'occasion de lire des extraits de son voyage. La fraternité (très boy scout) n'est apparue dans la devise qu'en 1848. La révolution de 1789 avait le goût du sang et notre hymne national en est imprégné.

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