• Effluves exotiques

    L’année dernière j’ai raté une Journée mondiale. Ma seule excuse est qu’il existe une foule de Journées mondiales et que je suis un peu distrait. J’ai du penser à autre chose car le 19 novembre 2013 m’avait paru une journée comme les autres avec ses petits scandales et ses petites morosités. Erreur. Je viens d’apprendre que pour la première fois, sous l’égide de l’ONU, il s’agissait de la Journée mondiale des toilettes !

    Ayant l’opportunité et le besoin de les utiliser plusieurs fois par jour, j’aurais eu sans conteste une pensée émue pour ceux et celles dans le monde qui n’en disposent pas aisément, et il serait 2,4 milliards ! Imaginez les tonnes d’urine déversées chaque jour sur le sol de notre planète et en plein air, de quoi rendre celui-ci irrespirable et l’environnement pollué. Le 19 novembre prochain, seul dans mes toilettes, j’aurai une pensée pour les 2,4 milliards de mes congénères terriens qui n’ont pas cette chance.

    Uriner à la campagne, de préférence contre un arbre (un obstacle sur le jet urinaire semble avoir la faveur des mammifères ayant la faculté de pouvoir le diriger), n’est pas déplaisant et il m’est moult fois arrivé de céder à cette tentation ou à cette nécessité. Mais là nous faisons œuvre utile, la terre buvant avec avidité ce liquide bourré de sels minéraux et de molécules nutritives dont vont se régaler les plantes.

    Mais compisser en ville n’a que des désavantages pour l’hygiène et l’ambiance. Il parait qu’en Inde l’habitude de se soulager sur les murs est fort répandue, moins semble-t-il depuis que les autorités compétentes ont eu l’idée ingénieuse de recouvrir les murs d’effigies de dieux, ce qui pousse les croyants, fort nombreux dans ce pays, à une retenue respectueuse, aussi douloureuse soit-elle.

    Il parait également que le Caire sent l’urine à plein nez, nombre de ses habitants préférant la rue plutôt que les toilettes payantes. Allah ne pouvant être représenté sur les murs, il est à craindre que ces effluves exotiques mêlant pisse et épices continuent à flotter sur la ville.

    Effluves exotiques

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 2 Novembre 2014 à 23:03

    Faire dans la nature n'est réservé qu'à la gente masculine. Pour nous, les nanas, difficile de baisser sa culotte sans provoquer d'attroupement. Bises et bonne soirée Doc. ZAZA

    2
    Dimanche 2 Novembre 2014 à 23:18

    D'où l'avantage de la burqa.

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    3
    Dimanche 2 Novembre 2014 à 23:21

    je ne savais pas que le 19 novembre de l'année dernière était une journée spéciale pour les toilettes, et j'ai pensé que c'était une blague, mais aujourd'hui nous sacralisons tant d'inepties, que je me suis dit que c'était sans doute vrai!

    Comme le dit ZAZA, nous les nanas, nous ne pouvons soulager nos envies que dans les toilettes, et c'est tant mieux que dans notre pays tout un chacun peut profiter de ce bien-être...

    Bonne soirée

    4
    Dimanche 2 Novembre 2014 à 23:30

    Comme je l'ai dit à Zaza, avec la burqa ce serait possible. Je me demande même si elle n'a pas été inventée pour ça, Mahomet ayant constaté que les femmes qui se soulageaient dans le désert provoquaient la curiosité impudique des hommes.

    5
    Lundi 3 Novembre 2014 à 08:57

    C'est un problème très sérieux d'hygiène et de sécurité (des femmes notamment) qui touchent beaucoup de pays du Tiers-Monde. Il faut souhaiter que l'ONU envoie dans ces pays des "chargés de miction"  pour faire avancer les choses.   smile

     

    6
    Lundi 3 Novembre 2014 à 09:25

    C'est vrai que c'est un problème sérieux et on ne peut pas laisser pisser le mérinos. yes

    7
    Lundi 3 Novembre 2014 à 16:57

    Qu'est-on censé faire de spécial à l'occasion de cette journée mondiale?

    8
    Lundi 3 Novembre 2014 à 17:23

    Comme d'habitude, on ne fait rien sinon penser à ceux qui pissent (au minimum) dehors alors que nous pissons dedans.

    9
    Lundi 3 Novembre 2014 à 19:00

    Les Indiens, m'a t-on dit, ne se contentent pas d'uriner en ville, ils ont l'habitude de poser culotte en plein milieu de la rue. Il paraît qu'à Calcutta cela ne sent pas seulement le pipi et qu'il faut faire encore plus attention que sur nos trottoirs à ne pas y mettre le pied (en tout cas, le droit). En somme ce n'est que l'idée qu'on s'en fait...

    Amitiés..

    10
    Lundi 3 Novembre 2014 à 19:13

    J'ai été à Calcutta, mais il y a très longtemps. J'espère que la ville a changé depuis.

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