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De la fiction à la réalité
Le 1er septembre 2012 – comme le temps passe vite – j’avais écrit une fable : « La fable des convictions » qui prétendait proposer une organisation de la vie politique qui, à l’époque, semblait improbable. Or ce qui passe actuellement n’est pas loin de l’application de ce texte imaginaire et ironique. Je vous laisse juge :
Si l’on regarde sur le long terme l’action des gouvernements successifs, on s’aperçoit qu’un gouvernement de droite fait quelques bêtises de droite, puis une politique de gauche. De même, un gouvernement de gauche fait quelques bêtises de gauche, puis une politique de droite. Un gouvernement d’un bord défait en priorité ce qu’a fait le gouvernement de l’autre bord, mais pour le rétablir plus ou moins par la suite, d’une façon ou une autre, en général en changeant de dénomination.
Devant le désordre engendré par ces tribulations, le personnel politique décida d’un commun accord, pour le bien du pays, d’adhérer périodiquement tantôt à un parti de droite, tantôt à un parti de gauche, les adhésions se faisant par fractions réciproques. Ainsi fut fait, et l’on constata rapidement une conduite plus harmonieuse des affaires et moins d’agressivité factice dans les débats.
Bien sûr, les électeurs ont été un peu déboussolés, mais un changement du mode de scrutin leur permit de voter plus pour des personnes que pour des partis et ceux-ci devinrent des groupements d’intérêt personnel. Ces GIP ayant pour vocation, d'une part la promotion de leurs membres, et d'autre part d'établir un catalogue, non pas de promesses, mais de solutions de droite ou de gauche, ce qui évita la multiplication ultérieure de commissions pour en trouver, et à leur personnel d’être perdu une fois arrivé au pouvoir.
Que dites-vous ? Et les convictions ? Quelles convictions ? Un homme ou une femme politique sensé(e) (je sais, il y en a qui ne le sont pas) choisit de faire carrière en politique pour obtenir un poste ou de préférence plusieurs postes, et tenter de bien gérer les choses ou de masquer une mauvaise gestion pour pouvoir s’y maintenir. Les convictions ce sont les électeurs qui les ont, un(e) politicien(ne) de talent est capable de défendre n’importe quelle conviction. D’ailleurs, les personnages politiques changent fréquemment d’avis, et il leur arrive de se contredire même sur une courte période, ce qui ne semble pas choquer leurs chauds partisans qui les défendent quoi qu’ils fassent et quoi qu’ils disent.
On voit qu’être tantôt de droite, tantôt de gauche ne devrait pas poser de problèmes à un(e) politicien(ne) chevronné(e). Bien sûr, il faut se méfier des jeunes qui commencent par croire à ce qu’ils disent, mais s’ils insistent, leur carrière risque d’être brève.
Je ne parle pas des fanatiques qui ressortent du domaine de la psychiatrie.
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Commentaires
Le pragmatiste de notre nouveau Président a tout de même séduit 4 français sur 10 avec 66,1% des bulletins exprimés. Pour former ce fichu gouvernement il met du temps, et c'est reporté à demain 15 heures. Le maître des horloges prend donc son temps ! Alors, pas d'impairs, pas de couacs, et notre jeunot apprend vite.... Espérons que ces 15 ministres, 8 femmes et 7 hommes + 1 (le 1er ministre)(parité respectée) finiront pas avoir la majorité de la chambre législative ! That's the question !
Bonne soirée Doc
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Mardi 16 Mai 2017 à 18:26
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3Souris doncMardi 16 Mai 2017 à 18:43Prémonitoire. Nommer le Dr Wo au Ministère de L'Intérieur ? Ou aux Affaires Etrangères que guigne Bayrou au risque d'être encore la risée de la terre entière.
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Mardi 16 Mai 2017 à 18:55
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Souris doncMardi 16 Mai 2017 à 19:55
Ou alors à ta Santé ! Et conservation ! Comme disent les Suisses (conservation des espèces, ça va de soi).
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Mardi 16 Mai 2017 à 20:49
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Si , comme vous le dites très bien, "un gouvernement d’un bord défait en priorité ce qu’a fait le gouvernement de l’autre bord", réunir les deux bords dans un même gouvernement revient à tuer dans l'oeuf toute initiative des deux bords.
Le Centre devient donc un Centre de rétention... d'initiatives !
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Mercredi 17 Mai 2017 à 13:27
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5Souris doncMercredi 17 Mai 2017 à 16:25Le gouvernement est exactement à l'image de votre fiction/réalité. Bayrou se taille la part du lion, avec Sarnez. Quelle déception. Aurions-nous dû voter pour la beast immonde ?
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Mercredi 17 Mai 2017 à 16:46
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Souris doncMercredi 17 Mai 2017 à 16:50
Il devait y avoir 15 ministres. Si j'ai bien compté, ils sont 22. Macron et son hipster de premier ministre, bien dans la tradition politicienne.
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Mercredi 17 Mai 2017 à 17:03
J'ai cru comprendre qu'il y avait 18 ministres en titre. Il me semble que beaucoup de membres du gouvernement connaissent bien la partie au poste où ils ont été nommés. L'équilibre promis par Macron a plutôt été respecté et je ne vois pas comment il aurait pu l'être davantage. De toute façon, quelle que soit la composition de ce gouvernement, elle aurait été critiquée, ne serait-ce que par les personnalités choisies qui ne peuvent jamais satisfaire tout le monde. Attendons leur action.
NB. Sylvie Goulard est également du Modem, donc 3 pour Bayrou.
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Souris doncMercredi 17 Mai 2017 à 18:18
3 pour Bayrou, zéro pour Jean-Michel Fauvergue, le patron du Raid. Aux législatives, Macron et sa République en Marche n'auront pas ma voix.
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Mercredi 17 Mai 2017 à 18:57
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6Souris doncMercredi 17 Mai 2017 à 20:29Casting.
Hulot : "Transition écologique et solidaire" = ça veut rien dire, mais ça fait taire les Duflot et autres mégères écologiques. Traduction : on va encore se prendre pour 5 ans de "valeurs" (les valeurs, radotage sentencieux des socialistes incapables d'agir).
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Mercredi 17 Mai 2017 à 20:44
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Habile ? Peut-être. Je dirais plutôt malin ou futé, mais à court terme seulement.
Qui peut croire que le prétentieux Bayrou (passée sa loi sur la moralisation qui fera l'unanimité) va accepter longtemps les "arbitrages" d'un inconnu ou même de Macron lui-même ?
Comment Hulot va-t-il pouvoir s'intégrer durablement à cette équipe sans perdre son âme ?
Et l'ambitieux Bruno Le Maire qui nous a fait un vrai discours de politique générale sur le perron de son nouveau ministère , acceptera-t-il longtemps l'autorité du président ( poste qu'un destin cruel lui a si injustement ravi !)
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Mercredi 17 Mai 2017 à 23:14
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8Un Cœur qui batMercredi 17 Mai 2017 à 22:39
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tel Zorro ! Macron est arrivé - hé - hé, sans s'presser hé-hé, !
Oups! Nous sommes sauvés!
Macron a sûrement lu mon texte. Il a de bonnes lectures.