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CENDRES
Les bûches coupées dans l’âtre des souvenirs
Ont crépité d’étincelles avant de mourir
Pour retomber en amas de cendres grises.
Ceux qui vivent encore laissés dans l’abandon
Se couvrent de cendres pour implorer pardon
D’être toujours là alors que la mort est passée.
Des cendres légères emportées par la brise.
Les yeux irrités par les poussières cendrées
Versent quelques larmes pour les chasser.
Les cendres légères se dispersent à la risée,
Les souvenirs partent emportés par le vent,
Et s’éloignent tel des oiseaux transparents.
Puis vient l’âge où l’on retourne vers l’âtre d’antan,
Et l’on remue les cendres que le vent a laissées,
Elles sont terriblement froides et l’on se sent glacé.
Paul Obraska
Edward Munch : « Cendres »
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Commentaires
Doc, ça commence par un hors sujet mais dites-moi, en agrandissant le tableau, ne sommes-nous pas devant les ravages d'un Ebola qui court le monde ; entre autres, et la désespérance absolue ?
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C'est magnifique Doc, et tellement profond. Effectivement, ainsi va la vie, et ce n'est pas moi qui vous contredira en entendant une maman ressasser depuis son retour dans son île que sa place n'est plus sur terre et qu'elle devrait partir. 88 ans je la comprends, surtout avec les séquelles de ses chutes ! Une situation pas facile à vivre ! Le tableau d'Edward Much est un très bon choix. Bonne soirée. ZAZA