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ANTIDOTE
SURPRISES DE L’AUTOMNE
Je reste surpris par la beauté de l’automne
Les arbres revêtent des parures cuivre et or
Et c’est avec regret qu’ils les abandonnent
En tombant à leurs pieds en un tapis mort
Le vent léger fait bruisser les parures
Comme un discret murmure d’adieu
Le soleil s’infiltre dans les déchirures
Et ajoute ses braises aux feuillages en feu
Je reste surpris par cette mort multicolore
Par ce feu d’artifice qui revient chaque an
En espérant l’an prochain le revoir encore
Et d’assister à la renaissance du printemps
Ne vous fiez pas à leurs troncs noircissant
Les arbres font semblant de mourir
Ne vous fiez pas à leurs feuilles de sang
Si elles tombent dans la terre pour pourrir
Elles remonteront dans la sève gluante
Qui les fera renaître, lisses et luisantes
Ne vous fiez pas à l’incendie de l’automne
Les arbres reprennent ce qu’ils abandonnent
Ne vous fiez pas à la beauté des ramures
C’est le requiem d’une mort spectaculaire
Avant résurrection et guérison des blessures
Mais jouissez de la flamme du chant funéraire
Ne vous fiez pas aux arbres pour toujours revenir
Il arrivera dans un lointain avenir
Où les feuilles tomberont pour la dernière fois
Ne vous fiez pas à l’hypocrisie du printemps
On n’échappe pas à la mort à chaque fois
Si revivre c’est pour mourir, restons méfiants
Paul Obraska
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Commentaires
Votre antidote semble fonctionner à merveille et avoir agi efficacement sur les troubles causés par votre texte précédent (que, à titre personnel, je préférais pour son originalité puisée dans le quotidien)
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Mardi 2 Novembre 2021 à 10:24
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Pour accompagner votre poème, il n'y a que Vivaldi.
Ici, année à écureuils, et promeneurs perdus dans leurs smartphones qui ne voient rien de la beauté de l'automne.
En dehors d'un petit passage vers la fin, je trouve cette musique trop sautillante pour l'automne.