-
332. Des chiffres et des êtres
« Le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi 11 août la prolongation jusqu'au 30 octobre de l'interdiction des évènements de plus de 5 000 personnes, soulignant que la situation épidémique en France s’est dégradée. Les préfets auront la « possibilité d'y déroger avec la vérification du strict respect des consignes sanitaires » (les journaux)Cette limite des 5000 personnes me rend perplexe. Pourquoi 5000 et pas 4000 ou 6OOO ? Tout rassemblement est une source de contamination. Deux personnes proches qui se parlent est l’occasion pour un virus de passer de l’une à l’autre, à cheval sur un postillon ou transporté plus élégamment par un aérosol. Ce qui compte est de faire obstacle à cette migration. 10000 personnes qui se réunissent en portant toutes un masque couvrant la bouche pour ne pas émettre et couvrant le nez pour ne pas recevoir, en se lavant les mains avant et après de se réunir, en évitant entre temps de se toucher le visage et les yeux, exposent à moins de danger de propagation du virus que 10 personnes dans un milieu clos ne prenant aucune précaution.
Je sais bien que ceux qui nous dirigent doivent prendre des décisions, mais ces décisions ont parfois l'allure d'oukases dont on se demande la justification. C'est en particulier le cas des décisions chiffrées qui paraissent le plus souvent totalement arbitraires.
-
Commentaires
2PanglossMercredi 12 Août 2020 à 15:233Souris doncMercredi 12 Août 2020 à 15:535000 personnes.
Avec la consigne sanitaire : trimbaler le vanity-case dédié, sa pharmacie portable.
Dedans : masques, kleenex, Baccide grand modèle, lingettes désinfectantes, benzodiazépine contre l'anxiété, grog au rhum(e) dans la maxi-thermos, comme antidote.
Et le cataplasme sur la jambe en bois
-
Mercredi 12 Août 2020 à 16:34
La vanity-case d'urgence. Bonne initiative.
-
Tiens... je vais essayer d'être constructif ("essayer"...)
Et si au lieu de 5 000, ou 3 812, ou 6 247 (c'est des exemples pour illustrer mon propos), on prenait un certain pourcentage des places disponibles initialement dans telle salle de spectacle, salle de conférence, stade ou autre lieu ouvert au public (dans les salles d'attente des hôpitaux, un siège sur deux est condamné, pareil dans les églises -ailleurs je ne sais pas-).
Il suffit de réunir une commission qui étudiera les rapports d'un comité ayant demandé à des experts de déterminer ce pourcentage en fonction de paramètres tels que la moyenne d’âge du public en question et de sa motivation sociétale, le prix unitaire des masques dans la région et la couleur politique de la municipalité concernée.
(pour les raves-parties et les méga-teufs une large tolérance sera accordée en fonction du manque d'effectifs et de moyens des forces de l'ordre pour faire appliquer la réglementation citoyenne)
-
Souris doncMercredi 12 Août 2020 à 17:04
Un bon comité Théodule.
-
Mercredi 12 Août 2020 à 17:41
Dans un monde idéal, on pourrait simplifier le problème et fixer le taux à 50%, comme dans les salles d'attente des hôpitaux, disons 70% car il y aurait a priori moins de personnes à risque.
Dans un monde idéal... soucieux de simplicité et d'efficacité...
-
Mercredi 12 Août 2020 à 17:43
Une telle construction n'est pas impossible, il suffit d'un algorithme. Néanmoins le principe d'égalité (républicain) ne permettrait pas d'interdire l'entrée dans une salle de spectacle à une catégorie de la population si le quota est atteint. Pour les raves-parties (les rassemblements sauvages étant difficiles à contrôler), le protoxyde d'azote, qui semble apprécié par les jeunes, permettrait de provoquer une hilarité contagieuse de groupe conduisant à une immunité collective en éliminant au passage les plus faibles.
-
Mélenchon a une astuce : "Nous nous découperons en cortèges de 5.000 personnes et nous irons dans différentes rues".
PS : bon, lui, il n'est pas capable aujourd'hui d'en réunir la moitié. Mais si quelqu'un le faisait, tomberait-il sous le coup de la loi ?
-
Mercredi 12 Août 2020 à 19:21
Je pense que, théoriquement, non. Ce qui montre que la jauge seule n'a pas grand intérêt.
-
Suivre le flux RSS des commentaires
Ajouter un commentaire
|
 Créer mon blog |
Créer mon compte |
Avec ces décrets perpétuels ils nous tiennent sous leur coupe!
Ne serait-ce pas plutôt le virus qui nous tient sous sa coupe ?