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30. La maladie comme arme
Si les dieux peuvent rendre les hommes malades, il n'y a aucune raison pour que les hommes ne cherchent pas à les imiter.
Les Scythes au Ve siècle avant notre ère trempent leurs flèches dans du cadavre putréfié.
En 1347 les Mongols assiègent Caffa en Crimée, un comptoir tenu par les Génois. Avant de lever le siège ils catapultent des corps de pestiférés par dessus les murailles. Les Génois reprennent la mer et vont disséminer la maladie dans les ports où ils relâchent, jusqu'à Marseille. Même si les études épidémiologiques semblent infirmer cette origine, les Tatars garderont la Grande Peste noire du Moyen Age sur la conscience.
A la fin du XVe siècle les Espagnols mettent du sang de lépreux dans le vin laissé aux Français qui investissent Naples, mais heureusement la lèpre ne s'attrape pas si facilement.
C'est à une épidémie de variole apportée par un de ses esclaves que Cortés doit l'effondrement rapide de l'Empire Aztèque, mais il ne l'avait pas fait exprès.
Par contre c'est exprès qu'en 1763, le colonel Henry Bouquet, de l'armée de sa Majesté Britannique, avec l'accord du général Amherst, fait distribuer des vêtements de varioleux aux tribus indiennes de Fort Pitt au Canada.
On pourrait multiplier les exemples qui relèvent tout de même de l'amateurisme. C'est au XXe siècle que la guerre bactériologique devient une affaire de professionnels, enfin confiée à des « médecins » biologistes.
Documentation réunie avec la collaboration de Jean Waligora
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Commentaires
Maintenant j'en veux un peu plus à mon ex mari qui était de sang tatar alors que j'ai des origines gênoises. Vandetta !