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Quatre devinettes politico-picturales
Après la dissolution des députés prononcée par Macron, les premiers dissous sont ceux de son propre parti avec un fort risque de ne pas retrouver leur mandat et son nom "Renaissance" de devenir davantage obsolète. Tous les partis politiques sont en effervescence et en pleines tractations et marchandages pour la distribution locale des investitures , au besoin en acceptant des alliances contre-nature et en avalant ses convictions (il est plus simple de ne pas en avoir) pour obtenir des circonscriptions. Ci-dessous quatre tableaux illustrant de petites devinettes.
1. Qui est ce crâne d'oeuf admirant son reflet dans l'eau ?
Un indice : quand on regarde son reflet, on ne voit pas ce qui vous entoure.
(Métamorphose de Narcisse par Dali)
"Esaü vendant son droit d'aînesse à Jacob pour un plat de lentilles" par Hendrick ter Brugghen
2. Qui est Esaü ? Qui est Jacob ?
Un indice : ce sont des lentilles tricolores pour lesquelles on s'écharpe.
"Rixe" par Brueghel l'Ancien
Un indice : ils sont de la même famille. les uns se séparent, les autres voudraient faire front.
3. Quelles sont ces familles ?
"Les estropiés" par Brueghel
4. Qui sont-ils ?
Pas d'indice, vous avez le choix.
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Commentaires
4Souris doncMercredi 12 Juin à 08:15Tractations, marchandages, alliances...
Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau.
Macron s'attire critiques, inimitées, coalitions de circonstance, c'est sa faute : quand on est Président, on préside. On est au-dessus de la mêlée, quitte à arbitrer.
On laisse le gouvernement gouverner. Gouverner, c'est prendre les décisions, quitte à s'attirer l'impopularité.
On change un ministre ou deux, ou tout le gouvernement. Un remaniement peut clouer le bec aux adversaires les plus virulents.
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Mercredi 12 Juin à 08:26
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Souris doncMercredi 12 Juin à 08:50
Quand l'orage dans l'air engendre le chaos, il y a un paratonnerre pour attirer la foudre : le Premier Ministre.
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Mercredi 12 Juin à 09:05
Après cette défaite électorale, un changement de 1er ministre n'aurait rien résolu. S'agissant d'élections européennes, la dissolution était disproportionnée avec la forte possibilité du RN au pouvoir et ses opposants dans la rue. Ces manifestations ont déjà commencé, stupidement, car elles ne feront que renforcer le RN auquel elles s'opposent.
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Mercredi 12 Juin à 13:27
Et ça, bien sûr, président ne l'avais pas du tout prévu.
En règle générale, en cas de désordres et de chaos, vers qui se tourner pour tenter de rétablir un semblant d'ordre dit républicain ? Que ceux qui pensent "Jean-Luc Mélenchon" ou "Marine le Pen" lèvent la main en criant "Moi, moi, je sais... M'sieur...", les autres ne dites rien.
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Mercredi 12 Juin à 14:11
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Mercredi 12 Juin à 18:13
En fait mettons-nous à sa place. Il y a déjà eu une quinzaine de motions de censure du RN et de LFI destinées à renverser le gouvernement et donc forcément à provoquer des élections législatives. Motions qui ne sont pas passées parce que l'un ne votait pas la motion de l'autre.
Avec le succès du RN (qui réclamait à cor et à cri la dissolution) et l'hystérie suicidaire croissante de LFI, une motion de censure victorieuse allait arriver tôt ou tard, faisant de lui un loser. Il a préféré prendre les devants, pour donner l'impression que c'est lui qui décide encore de tout.
Mais la dissolution serait arrivée tôt ou tard
Ou alors (hypothèse machiavélique) il savait que LR allait exploser, que la gauche allait se déchirer, que Marion réintégrerait le cocon familial, que Zemmour se retrouverait Gros Jean comme devant, etc... mais bon, je laisse cette hypothèse à d'autres.
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Mercredi 12 Juin à 18:49
Notons avec regret que "l'hystérie suicidaire" et "anti-sioniste" de LFI ne l'a pas empêché de faire un score correct à ces élections. La dissolution comporte un risque de chaos et de quasi guerre civile. Etait-ce la seule solution ? L'ennui est que je crains que cela ne soit pas du tout une solution ou alors une solution finale. Je n'espère pas trop une recomposition politique et des alliances pour gouverner sans extrémisme mais aussi sans déni, Macron a capitalisé beaucoup trop d'hostilité sur sa personne. Dans son intérêt, il vaut mieux qu'il se taise pour cette campagne.
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Mercredi 12 Juin à 20:56
Je ne partage pas votre avis sur le risque de chaos, Doc. L'impatience de nombreux Français de voir le RN gouverner est réelle et doit être respectée. Je crois que Marine Le Pen n'est ni son père , ni Zemmour, ni Philippot. Et puis nous avons des garde-fous. La France n'est pas la Hongrie ni la Biélorussie. Il auront en face d'eux des oppositions parlementaires, une constitution, le féminisme (le vrai), la presse libre, et... les Gaulois réfractaires ( qui ne sont pas que dans UN camp)
Et puis, tout le monde verra bien que les promesses démagogiques comme la retraite à 60 ans, la diminution importante des taxes sur les carburants, la TVA 0%, etc... étaient bien non seulement démagogiques mais stupides.
ET puis si ca se trouve, il y aura même du bon : ils feront disparaître pour leurs successeurs un certain nombre de complexes et de tabous qui nous paralysent concernant la reconduite des OQTF, la possibilité pour les pays d'origine de refuser leurs ressortissants, le silence devant l'arrogance des dirigeants algériens, etc...
Bref, soyons optimiste : une page importante de l'histoire de France va peut-être s'ouvrir bientôt ! Savourons-la sans crainte
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Mercredi 12 Juin à 23:35
Je sais bien que la mise à l'épreuve de la gouvernance pour le RN pourrait être un révélateur de ses insuffisances. Cependant ce n'est qu'une hypothèse et le RN pourra toujours dire qu'il ne peut pas appliquer son programme parce qu'il n'a pas également la présidence. Sans compter les manifestations et les grèves probables dans une situation économique précaire. Comme on dit : "donner les clefs d'un camion à quelqu'un qui ne sait pas conduire", pour montrer justement qu'il ne sais pas conduire, l'ennui est que l'on peut se retrouver dans le fossé.
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Jeudi 13 Juin à 08:28
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Jeudi 13 Juin à 09:18
Il est certain que l'assemblée a montré un visage déplorable avec LFI et que pour les autres, l'hostilité envers Macron et envers toute alliance de gouvernement (comme cela se fait dans d'autres pays) ont conduit à une impasse. Mais la date choisie ne me parait pas la bonne : juste au lendemain d'une victoire écrasante du RN et qui a toutes les chances de se renouveler et même de croître.
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6BernadetteSamedi 15 Juin à 19:54Quoi qu'il en soit, il faut maintenant titrer Echange de vues de personnes racisées par une nuit sans lune. Parler de cave ou de tunnel serait malséant car forcément une allusion sournoise aux cales des navires négriers.
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Samedi 15 Juin à 20:03
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Je pense à notre narcissique de président !
Bien vu. Mais je crains que ma devinette soit trop simple.