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Le « machin » s’est manifesté
On voit d’après cette carte que la plus grande partie du territoire de la Syrie est occupée par l’Etat islamique, les forces gouvernementales de ce bon Bachar ne tiennent qu’un reliquat du pays avec Damas. Quant à l’armée libre des rebelles, elle occupe un mouchoir de poche en petits morceaux qu’elle partage avec d'autres, dont Al Qaïda.
Ce qui n’a pas empêché ce bon Bachar de faire bombarder une ville tenue par les rebelles dans un lambeau du mouchoir de poche situé dans la banlieue de Damas en faisant une centaine de morts.
.©©Giacomo Cuscuna / Wostok Press
Alors le « machin » s’est réveillé hier et "Pour la première fois en deux ans, le Conseil de sécurité s'unit [avec la Russie] et passe un message en soutien au processus politique en Syrie", a déclaré un de nos représentants à l'ONU en le qualifiant « d’historique ».
On se demande en voyant l’état des lieux quel serait le processus politique à soutenir. Ce qui n’a pas empêché le Venezuela (qui entretient des relations amicales avec la Syrie) d’exprimer des réserves sans doute soulevées par sa moralité de gauche radicale, et son ambassadeur a estimé que ce texte établit "un précédent très dangereux", en soutenant une transition qui, dit-il, viole le droit des Syriens à l'autodétermination. On ne voit vraiment pas comment les Syriens pourraient s’autodéterminer, les uns étant sur les routes de l’exil et les autres menacés de mort par les multiples factions qui se font la guerre.
Devant le plan de paix « historique » de l’ONU, on peut exprimer quelques doutes quant à son efficacité et on comprend l'acceptation de la Russie, alliée du bon Bachar :
« L'initiative, qui doit démarrer en septembre, devrait permettre la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction. Le Conseil appelle à mettre fin à la guerre en "lançant un processus politique mené par la Syrie vers une transition politique qui rejoint les aspirations légitimes du peuple syrien". La transition comprend "l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs qui devrait être formé sur la base d'un consentement mutuel tout en assurant la continuité (du fonctionnement) des institutions gouvernementales » (Le Point.fr).
C’est beau. Regardez à nouveau la carte qui figure en tête de cet article.
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Commentaires
Une carte édifiante Doc, et une photo terrible. Je ne sais pas bien ce que le "machin" va pouvoir y faire pour éradiquer cet EI qui s'étend comme une phtisie galopante. Bonne nuit.
La carte est effrayante. On se demande jusqu'où ils iront.
Des amis libanais, cependant, relativisent ce genre de tableau (sans nier le contrôle de Daesh sur une partie du pays) avec l'argumentation suivante : la zone étant relativement désertique, des zones immenses ne correspondent qu'à UNE ville.
La petite ville de Kobané est un bon exemple. Celui qui la détient est considéré comme contrôlant toute la frontière avec la Turquie. Pour reconquérir toute la zone frontalière, les kurdes n'ont pas eu à se battre sur toute la frontière, mais juste à reconquérir la petite ville.
Il suffira que Daesh perde deux ou trois villes petites ou moyennes pour que la surface qui leur est attribuée diminue de moitié.
J'espère de tout mon coeur que tout cela est vrai.
Il est possible que l'EI embrasse du vide mais sans reculer en raison peut-être des luttes intestines qui lui laisse le champ libre.
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la carte est éclairante. La photo aussi.