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La fable du seigneur et les manants
Ils crurent que le seigneur était divin
Et acceptèrent d’être ses esclaves
Les manants assurèrent ses besoins
Et le seigneur en usa sans entrave
La lignée des sujets était aussi infinie
Que la vaniteuse lignée du seigneur
Mais sans portraits dans une galerie
Et sans galerie dans leur demeure
Alors ils pourchassèrent le seigneur
Et mirent à sa place leur meneur
Avec bicorne, casquette ou képi
Il ne parlait plus de ses ancêtres
Il parlait d’idéal, il parlait de patrie
Sans oublier son propre bien-être
Ce seigneur n’épargnait pas les morts
Pour chercher la gloire du sang versé
Ou garder son pouvoir sans remords
Le peuple le suivait, puis il en eu assez
Alors ils pourchassèrent le seigneur
Mais un autre seigneur est apparu
L’histoire des gens est pleine de candeur
Cette fois le nouveau seigneur était élu
Les autres l’avaient placé là en douceur
Et il ne se priva pas des privilèges reçus
Dans les palais meublés d’antiquailles
Dans ses voitures aux vitres teintées
Avec des motos écartant la valetaille
Pour laisser passer son cul bien calé
Un seigneur s’en va, un autre apparait
Son costume change, sa morgue jamais
Paul Obraska
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Commentaires
Magnifique Doc...une fable qui illustre très bien les printemps arabes de certains pays.
ZAZALe Seigneur Pangloss se comportera-t-il ainsi aussi une fois élu ?pangloss n'aime pas les chefs. Et il ne veut pas être chef. Seulement président.
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