• La fable du seigneur et les manants

    Ils crurent que le seigneur était divin

    Et acceptèrent d’être ses esclaves

    Les manants assurèrent ses besoins

    Et le seigneur en usa sans entrave

     

    La lignée des sujets était aussi infinie

    Que la vaniteuse lignée du seigneur

    Mais sans portraits dans une galerie

    Et sans galerie dans leur demeure

     

    Alors ils pourchassèrent le seigneur

    Et mirent à sa place leur meneur

     

    Avec bicorne, casquette ou képi

    Il ne parlait plus de ses ancêtres

    Il parlait d’idéal, il parlait de patrie

    Sans oublier son propre bien-être

     

    Ce seigneur n’épargnait pas les morts

    Pour chercher la gloire du sang versé

    Ou garder son pouvoir sans remords

    Le peuple le suivait, puis il en eu assez

     

    Alors ils pourchassèrent le seigneur

    Mais un autre seigneur est apparu

     

    L’histoire des gens est pleine de candeur

    Cette fois le nouveau seigneur était élu

    Les autres l’avaient placé là en douceur

    Et il ne se priva pas des privilèges reçus

     

    Dans les palais meublés d’antiquailles

    Dans ses voitures aux vitres teintées

    Avec des motos écartant la valetaille

    Pour laisser passer son cul bien calé

     

    Un seigneur s’en va, un autre apparait

    Son costume change, sa morgue jamais

     

    Paul Obraska

    « Touche pas à mon steak !Bonne journée les femmes »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 7 Mars 2012 à 17:34
    Bravo Paul, et bien sur toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé...
    Nettoue
    2
    Mercredi 7 Mars 2012 à 17:45

    Ne serait que pure coïncidence.

    3
    Mercredi 7 Mars 2012 à 17:52
    Magnifique Doc...une fable qui illustre très bien les printemps arabes de certains pays.
    ZAZA
    4
    Mercredi 7 Mars 2012 à 18:08

    C'est une fable sur l'éternel retour dans l'histoire.

    5
    Mercredi 7 Mars 2012 à 18:38
    Le Seigneur Pangloss se comportera-t-il ainsi aussi une fois élu ?
    6
    Mercredi 7 Mars 2012 à 18:44

    Le pouvoir pervertit les meilleurs.

    7
    Mercredi 7 Mars 2012 à 20:06
    pangloss n'aime pas les chefs. Et il ne veut pas être chef. Seulement président.
    8
    Jeudi 8 Mars 2012 à 09:37

    Néanmoins, vous parlez de vous à la troisième personne.

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