• Je sens donc je suis…ou pas

    Je sens donc je suis…ou pas« Les personnes non-binaires ne se ressentent ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux… Elles constituent environ 0,37% de la population américaine, soit 1 individu sur 273 ». Si la détermination biologique génétique et hormonale ne souffre d’aucune anomalie d’origine embryonnaire, la non-binarité est purement psychologique, de l’ordre du ressenti car jusqu’à présent on n’a trouvé aucune particularité dans le système nerveux ou les viscères permettant d’expliquer cette perception indéterminée de son genre ainsi considéré comme « fluide ». Un ressenti dans le domaine du genre ne se discute plus et permet de quitter le cadre de l’hétérosexualité pour rejoindre le groupe hétérogène des LGBTetc…qui s’étoffe chaque jour davantage. Ce qui est intéressant est la primauté donnée au ressenti : « je sens donc je suis ou pas ». Mais cette démarche psychologique pourrait être étendue à d’autres domaines où le ressenti détermine l’attitude. Un mégalomane se sent le plus grand, le paranoïaque le plus menacé et peu importe la réalité, mais doit-on respecter ce ressenti s'il ne cadre pas avec la réalité ? Inversement on ne peut pas imposer un ressenti qui n’est pas vécu. Cependant ne pas ressentir appartenir à un genre ne prouve pas que ce genre n’existe pas et que l’on n’en fait pas partie qu’on le veuille ou non. La biologie, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas modifiable par la volonté ou le désir. Par contre on peut être indifférent à la biologie ou à la réalité et obliger les autres à l’être également. C'est à dire obliger les demeurés binaires à vous considérer tel que vous n'êtes pas parce que vous estimez l'être. Illustration : Charles d’Eon de Beaumont dans sa version femme.

    « Quand les verts débordent381. Une loi paradoxalement homophobe »

  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Juin 2021 à 17:27

    Encore plus fort ?


      ADMETTRE UN DROIT À CHANGER D’ÂGE 


    (http://www.revuedlf.com/personnes-famille/admettre-un-droit-a-changer-dage/)


    Le rapport à l’âge renvoie à des problématiques majeures où se mêlent comportements discriminatoires et construction de l’identité. Il n’est pas étonnant, dès lors, que la récente demande d’un néerlandais devant les juridictions de son pays pour obtenir une modification de son âge ait défrayé la chronique. Dans l’attente de la décision néerlandaise, il a paru légitime de se demander quel sort le droit français réserverait à une telle demande. Loin des préjugés, il apparaît que notre droit, faisant une place de plus en plus importante à la dimension psychologique de l’identité, portée en cela par l’interprétation particulièrement souple du droit au respect de la vie privée développée par la CEDH, pourrait se montrer tolérant face à de telles requêtes. Si tel venait à être le cas, il s’ensuivrait pourtant des difficultés auxquelles des réponses doivent être envisagées.


      DES ARGUMENTS JURIDIQUES EN FAVEUR DU CHANGEMENT D’ÂGE :


           Les indices d’une prise en compte de l’âge ressenti


           L’émergence d’un droit à l’autodétermination de son état


    en pour de vrai


      Pays-Bas: un homme exige que son âge légal soit rajeuni de 20 ans


    (https://www.lefigaro.fr/-pays-bas-un-homme-exige-que-son-age-legal-soit-rajeuni-de-20-ans.php:) 


    L'homme veut que sa date de naissance soit modifiée dans son passeport, passant du 11 mars 1949 au 11 mars 1969. "Je me sens jeune, je suis affuté, et je veux que ceci soit reconnu légalement car je me sens abusé, lésé et discriminé par mon âge"


     


     

      • Lundi 28 Juin 2021 à 17:46

        "Au-delà des bornes il n'y a plus de limites". Une telle dérive montre à quel point la primauté du ressenti sur la réalité est une aberration narcissique. Merci pour cet apport qui illustre parfaitement mon billet.

    2
    Lundi 28 Juin 2021 à 19:04

    Le problème du ressenti est d'autant plus difficile à gérer pour les tiers  que rien ne dit que ce ressenti est permanent. Un queer peut parfaitement se sentir femme par temps de pluie et homme quand il fait beau. Un bisexuel peut se sentir femme quand il couche avec un homme et homme quand il couche avec une femme. Et peut-être même dans la même soirée.


    Faut-il créer une Carte d'Identité Nationale numérique qui permettrait à l'intéressé de modifier son genre selon son ressenti ? smile

      • Lundi 28 Juin 2021 à 19:17

        Vous soulevez un problème épineux que traduit bien le terme de "fluidité du genre".


        NB. Je me suis recueilli devant votre dernier sonnet.

    3
    Lundi 28 Juin 2021 à 21:49

    On a eu la température ressentie, on a maintenant toutes sortes de ressentis. On n'aurait pas dû accepter au début. :-)

      • Lundi 28 Juin 2021 à 23:29

        Les gens sont devenus très sensibles.

    4
    Souris donc
    Mardi 29 Juin 2021 à 19:39

    Du temps de Jospin, il y avait "le sentiment d'insécurité". Depuis la décapitation du professeur Paty et autres criminalités, l'insécurité est une réalité.

      • Mardi 29 Juin 2021 à 20:00

        Elle ne l'est que si on la ressent. Il y a des zones du pays où elle existe peu et elle n'est ressentie qu'en théorie par les médias qui provoquent une peur sans objet. Ailleurs elle est réellement vécue. Il n'est pas certain que la criminalité et les délits aient augmenté ces 20 dernières années. Reste le terrorisme auquel tout le monde est exposé.

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