28 Mai 2025
On parle beaucoup du rapport récemment dévoilé sur l’entrisme des Frères musulmans dans la société française, associations, clubs sportifs, écoles, universités, mais l’entrisme le plus réussi s’est opéré dans le langage. Les islamistes ont accompli une opération sémantique décisive en imposant le terme d’islamophobie pour remplacer une éventuelle hostilité envers des personnes – les musulmans – par une hostilité envers une idéologie religieuse : l’islam. Ce qui, comme chacun le sait pourtant, assimile la critique d’une religion, licite sous nos climats, à une agression contre ses croyants. Une opération qui cherche à confondre la personne et sa croyance et s’attaquer à la croyance, c’est alors commettre une agression contre la personne et être ainsi accusé de racisme.
Ce qui est étonnant est la réussite de cette opération car le terme d’islamophobie a été adopté sans réticence par tous : les médias, même ceux qui sont hostiles à l’islamisme, les politiques même de droite, car la gauche n’est plus ce qu’elle était, puisqu’elle est devenue la première à crier à l’islamophobie, ou dans les instances de l’UE que l’on accusera d’islamophobie si elle cesse de subventionner indirectement les Frères musulmans.
Le terme d’islamophobie qui concerne à la fois les musulmans et leur religion couvre un spectre si large que celui-ci fournit de multiples raisons aux islamistes de se faire passer pour des victimes si l’on touche aux uns ou à l’autre, leurs protestations étant sanctifiées et amplifiées par le cortège des idiots utiles, utiles sûrement, mais pas tous idiots.
Alors pourquoi continuer à employer le terme d’islamophobie ? L’expression « anti-musulman » serait plus exacte car la phobie est avant tout une peur, mais une peur sans raison et dans ce cas je ne suis pas islamophobe bien qu’islamophobiephobe pour ce qui concerne le terme que je trouve urticariant.