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Le blog sans ordonnance de Paul Obraska

Les impertinences du Dr WO

LE BATEAU-LAVOIR

Le bateau-lavoir

 

Sur la place Emile Goudeau, les arbres entrelacés

Veinent par l’ombre de leurs bras nus et noirs

Le quadrillage bossu des pavés penchés

Que le soleil peint sous leur pochoir.

 

Les réverbères efflanqués et solitaires,

Eteints le jour, tels des noctambules endormis,

Attendent patiemment que vienne la nuit

Pour nous faire partager leurs lumières.

 

La place Emile Goudeau, de son perchoir,

S’incline vers les Abbesses par la rue Ravignan.

Sortis des cendres du bateau-lavoir,

Des fantômes qui furent dissidents

Viennent se reposer de leur gloire,

A l’ombre des arbres, sur les bancs.

 

Peintres et poètes surgissent comme des mirages

Dans le viseur des chasseurs d’images,

Le déclencheur avide de ces lieux légendaires,

Où sont passés Picasso, Gris, Apollinaire,

Braque, Max Jacob, Vlaminck, Modigliani,

Marie Laurencin, Van Dongen ou Dufy…

 

Ils ont quitté depuis longtemps la place inclinée,

Mais derrière eux un parfum de poésie persiste

Et le promeneur en ces lieux se met à rêver

A l’éclosion magique de ce bouquet d’artistes

 

Paul Obraska

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D
Merci. Une jolie petite place chargée d'histoire
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Z
Superbe réédition Doc. J'aime beaucoup. Bonne soirée. ZAZA
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D
Merci. C'est un coin de Paris que j'aime beaucoup.
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P
Superbe poème. Bravo, docteur!
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