5 Juin 2025
L’IA imite l’humain mais pour ce qui concerne les connaissances, l’information, la bibliographie et la synthèse, elle le fait plus vite et mieux. A tel point que l’on peut se demander si l’humain ne va pas chercher à imiter l’IA devenue un modèle. Une concurrence où l’humain risque d’être perdant, ce qui va conduire à son remplacement dans nombre de tâches par l’IA, ce qu’elle fait déjà.
Saluons donc la tentative d’inverser ce processus fatal tentée par l’entreprise Builder.ai, fondée en 2016, basée à Londres, qui a proposé de simplifier et d’accélérer le développement d’une application grâce à une prétendue IA « Natasha », censée être capable de coder automatiquement. Une proposition qui a attiré les investissements de Microsoft et même du Qatar (manifestement partout). L’entreprise a été valorisée à 1,5 milliard de dollars. En fait, on a découvert récemment à l’occasion d’une gestion financière frauduleuse que les algorithmes de « Natasha » étaient fournis par 700 travailleurs indiens, payés entre 8 et 15 dollars de l’heure, qui écrivaient chaque ligne de code à la main. Le programme était ensuite envoyé et vendu comme généré par intelligence artificielle, apparemment plus attractive que l’intelligence humaine.
La morale de cette histoire rétrograde est que s’il faut 700 humains pour imiter une IA, celle-ci pourra avantageusement les remplacer et de façon plus sûre, plus rapide et plus économique.