29 Juin 2025
Il fut un temps où l’on respectait les personnes dont le métier est de porter secours aux autres, qu’il s’agisse des pompiers ou du personnel de santé. Les choses ont changé, en particulier depuis que la personne blessée ou malade est devenue un usager, exigeant parfois, quand elle en a physiquement les moyens, un service à la hauteur de ses attentes. Il arrive de plus en plus fréquemment que l’usager insatisfait insulte ou agresse physiquement l’infirmière ou le médecin ne répondant pas à ses exigences qu’il s’agisse d’un arrêt de travail ou d’un médicament refusé ou d’une attente qui lui parait trop longue.
Devant l’augmentation régulière de ces agressions (de 6,7 % sur un an et de 11,7 % sur deux ans) , le parlement vient de voter une loi (en dépôt depuis 18 mois à l’Assemblée nationale) renforçant les sanctions contre les voyous s’attaquant pour des motifs souvent futiles au personnel de santé. Il faut espérer que les juges appliqueront les peines prévues car en février dernier un voyou ayant frappé un médecin (tripe fracture du nez) a été condamné à effectuer (le pauvre chou) 100 heures travaux d’intérêt général alors que la peine prévue dans ce cas était déjà supérieure.
On pouvait penser que des dispositions chargées de mieux protéger le personnel de santé seraient admises par tous. Et bien non. 27 députés mélenchoniens ont voté contre et 23 députés socialistes, écologistes et communistes se sont abstenus, sans doute pour ne pas refroidir le climat délétère qu’ils entretiennent avec les mélenchoniens. Leurs arguments pour voter contre sont à pleurer, brandissant les déserts médicaux (quel rapport ?) et proposant de recruter des vigiles (pour chaque cabinet médical ?). Pitoyable.