Regard dans le rétroviseur

Du haut de mon âge, je peux contempler quelques décennies de l’histoire politique de la France, et si je trouve qu’il fait plutôt bon vivre dans ce pays bien que plus râleur que discipliné, mais aussi plus attentif aux déshérités que dans beaucoup de pays du monde, les politiques suivies furent déprimantes.

Le centre qui, pour moi, va de l’extrême gauche à l’extrême droite n’a jamais réussi à réformer vraiment le pays pour lui éviter le déclin, hormis pendant la période gaullienne mais qui correspondait aussi à une période de crise puisqu’il a fallu terminer une guerre et changer de Constitution.

Ce qui caractérise l’extrême gauche ce sont des prises de position honteuses : complice du stalinisme meurtrier et de ses goulags, des folies sanglantes de Mao et de Pol Pot, des Castro, Chavez et Maduro qui firent le malheur de leur peuple et aujourd’hui complice de l’islamisme et pourvoyeuse de l’antisémitisme.

L’extrême droite, outre sa tendance xénophobe et souvent de racisme ou d'obsession antijuive, elle s’est toujours trompée dans ses choix, car en tant que chantre du nationalisme, elle a le plus souvent favorisé les adversaires de la Nation. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale la plupart de ses sympathisants ont collaboré avec l’envahisseur jusqu’à s’enrôler dans son armée. Pendant la guerre d’Algérie elle a défendu avec acharnement une politique qui aurait conduit la France à avoir une majorité musulmane et donc à changer de nature. Aujourd’hui elle sympathise plutôt avec Poutine qu’avec l’Ukraine. Poutine qui ne cache pas son hostilité envers la France et cherche à détruire l’UE sans laquelle, et quels que puissent être ses défauts, la France ne serait qu’un pays de troisième zone sur le plan démographique, économique, et militaire malgré son armement nucléaire qui ne dissuadera pas les pays aux dimensions continentales de la coloniser et de la rendre plus dépendante qu’elle ne l’est déjà.

Je ne peux que conclure ce regard dans le rétroviseur par l’aphorisme du philosophe Pierre Dac : « L’avenir de Monsieur est devant lui et il l’aura dans le dos chaque fois qu’il fera demi-tour »