31 Mai 2025
Balthus "La rue"
Hier, le temps était chaleureux, aussi avons-nous déjeuné sur une terrasse, ce qui permet d’ajouter le spectacle au repas. Le spectacle est celui de la rue animée par le défilé permanent des promeneurs. Un spectacle sans cesse renouvelé : touristes harnachés, jeunes femmes cherchant à se faire remarquer jusqu’à teindre leurs cheveux en diverses couleurs dont le vert, ce qui laisse supposer un militantisme écologique engagé jusqu’aux pointes capillaires. Ce qui m’a frappé est le nombre d’obèses, sans doute augmenté par l’invasion touristique, et le ventre des hommes. Ce dernier constat ne devrait susciter aucune pensée équivoque : j’ai été étonné qu’un homme sur deux ou trois autour de la cinquantaine ait du ventre. Et pas un petit gonflement abdominal, car d’un degré qui, chez une femme, évoquerait une grossesse proche du terme. En cas d’obésité, rien de mystérieux, les graisses se déposent volontiers au niveau de l’abdomen, mais beaucoup de porteurs de bedon étaient plutôt minces du reste du corps. Malgré ma formation médicale, je n’ai pas trouvé de réponse claire à cette dysmorphie masculine, à moins de penser que l’homme est d’abord puni par où il a péché.
J’ajoute, pour expliquer ce billet incongru, qu’il faisait chaud.