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Le blog sans ordonnance de Paul Obraska

Les impertinences du Dr WO

Les vilains stéréotypes

Un rapport de « France Stratégie » (dont Clément Beaune est commissaire général), publié le 12 mai dernier, estime qu’il existe une recrudescence de la « croyance » dans les stéréotypes du genre, une persistance attribuée en particulier aux réseaux sociaux.

Parmi ces clichés considérés comme des obstacles à l’égalité des sexes, j’en note deux :

- « En 2022, 59 % des Français adhèrent à l’idée que les « mères savent mieux répondre aux besoins et attentes des enfants que les pères », contre 54 % en 2014 ». Mais est-ce déplacé de penser que les mères savent mieux répondre aux besoins et attentes des enfants que les pères ? C’est oublier que c’est la mère qui a porté et nourri l’enfant pendant 9 mois, et que c’est de son ventre qu’il est sorti et le plus souvent dans la douleur. C’est une banalité de dire qu’il existe dans la grande majorité des cas une relation intime, physique, entre la mère et l’enfant.

- « 58 % des 11-17 ans pensent même que les garçons sont prédisposés à la violence ». Est-il absurde de penser que les garçons sont prédisposés à la violence ? Ce n’est pas un stéréotype, c’est une constatation habituelle et dès la petite enfance, cette prédisposition n’obéit pas à un impératif social qui n’a guère eu le temps de d’être perçu par les bambins.

Ces deux stéréotypes ont-ils vraiment été imposés artificiellement par la société ? Il semble encore une fois que l’on efface la biologie en favorisant une interprétation purement sociologique pour expliquer la place respective des hommes et des femmes dans la société. Que la société dès son apparition ait amplifié les conséquences des différences biologiques et en particulier les capacités physiques, c’est certain, et sans doute pour s’adapter au milieu. Que les hommes aient nié des capacités féminines et se sont opposés plus ou moins à leur expression comme pour les capacités scientifiques, c’est évident. Mais de là à considérer que les traits biologiques sont des stéréotypes est plus idéologique que scientifique. Si l’homme et la femme doivent être égaux socialement, ils ne le sont aucunement sur le plan biologique comme le montre la difficulté et même l’impossibilité profonde de passer intégralement de l’un à l’autre comme le souhaiteraient les personnes atteintes de dysphorie du genre.

Illustration : Marlina Vera « Adam et Eve »

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B
Je pense que les réseaux asociaux en question ici tentent de.... disons, remettre les pendules à l'heure face aux délires des Sandrine Rousseau et autres partisans et ·tisanes de la "déconstruction du genre" qui ont fait leur chemin et leur nid dans la société. <br /> Pour en rigoler :<br /> - Papa, je peux goûter dans ton verre de whisky ?<br /> - Tu n'y pense pas, Kevin... à huit ans on ne boit pas d'alcool !<br /> - Papa... tu me donnes une de tes cigarettes ? s'il te plait...<br /> - Bon, Kévin, ça suffit maintenant sinon je me fâche.<br /> - Papa, j'en ai marre d'être un garçon. J'aurais voulu être une fille !!!<br /> - Kévin... il n'y a que toi qui peux décider de ce que tu veux être et si tu es sûr de toi
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D
Ce qui est bizarre est que le féminisme à la Sandrine Rousseau tend à dé-féminiser la femme en suivant les adages : soit la femme est un homme comme un autre, soit l'homme est une femme comme une autre.
B
Le Kevin en question penserait-il qu'on laisserait tout passer à une fille et qu'à 8 ans elle pourrait boire et fumer ?
B
Je ne faisais que citer cette étude parce qu'elle allait à l'encontre de la doxa actuelle; Pas parce qu'elle aurait à voir avec la testostérone.
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D
J'avais bien compris, je complétais votre anecdote, et j'en ajoute une autre : un médecin disait jadis que pour reconnaître le sexe d'un enfant il fallait lui donner à choisir entre une trompette et une poupée.
B
Ouh là ! Mais l'un des stéréotypes devrait ravir. Pensez donc : les femmes seraient plus aptes que les hommes à comprendre leurs enfants. Une supériorité à souligner !<br /> Bon sinon, le taux de testostérone a une influence sur l'agressivité. Mais il n'est pas le seul facteur.<br /> Par ailleurs, j'avais lu je ne sais plus où une étude où l'on avait cherché à donner aux enfants les jouets traditionnels du sexe opposé de façon à contrer la présupposée influence de la société. Résultat : les filles berçaient des voitures et les garçons brandissaient les poupées comme armes de chasse (ou de guerre).
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D
La testostérone ne jouant qu'après la puberté, le choix du jouet doit relever d'autres facteurs biologiques liés au sexe chromosomique.
L
En effet, tout ces stéréotypes sont d'une banalité effarantes, il y a des pères qui sont plus appréciés que certaines mères, et il y a des filles plus violentes que les garçons...<br /> Je suis entourée de trois collèges et lycées,j'ai pu constater à la sortie que les filles sont aussi brutales que les garçons, c'est peut-être de trop traîner sur internet ?
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D
Mais il y a plus de femmes tuées par des hommes que l'inverse.
C
Avant, nous pensions que la civilisation, la culture et le progrès scientifique nous avaient permis de sortir de l'animalité. Aujourd'hui l'idéologie dominante est celle d'une humanité idéale de départ que la civilisation, le patriarcat et les inégalités ont perverti. <br /> Les chaines culturelles ( Arte, la 5...) par exemple, quand elles évoquent la préhistoire, ont à cœur de nous démontrer que les femmes participaient autant que les hommes à la chasse et à la guerre. On a envie de leur demander " Ah bon ? elles n'étaient donc pas enceintes et allaitantes dès leur puberté et toute leur vie, comme on le pensait ? " mais on ne le fait pas car on se ferait traiter de macho stupide !
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D
L'idéologie consiste à déformer le réel pour le faire entrer dans l'idée. Et en cette matière les sociologues, les politiques et les militants d'une cause quelconque sont très doués.
H
L’image et le texte se répondent donc, chacun proposant une lecture des rapports entre hommes et femmes : l’un par le mythe et l’émotion, l’autre par la rationalisation d’une hiérarchie perçue comme « naturelle ».
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D
L'existence de différences biologiques n'implique aucune hiérarchie et aucune supériorité d'un sexe sur l'autre.