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Le blog sans ordonnance de Paul Obraska

Les impertinences du Dr WO

Autre temps

Ces belles paroles de Brassens montrent que nous avons changé d’époque. Du temps où le contact, le face à face, le visage découvert, le regard, le sourire, la grimace, le geste étaient les seules expressions vivantes de l’humain, du temps où les sentiments étaient toujours transmis à vif, sans intermédiaires, nous sommes passés à la déconnexion du proche pour la connexion au monde entier, celui que l’on veut bien nous montrer. Nous sommes passés du « in vivo » au « in vitro » jusqu’à la déclaration d’amour ou de rupture par écran interposé. De l’être que l’on peut voir, toucher et sentir aux fantômes que l’on croit voir sur un écran qui aplatit les sentiments comme il aplatit le monde. Un écran sert à dissimuler, à protéger, à filtrer, à transformer, à faire illusion. Nous serons en contact de moins en moins avec le réel et de plus en plus avec le virtuel livré à domicile comme un produit transformé, et le réel dont on s’éloigne paraîtra moins vrai que le virtuel auquel il est plus facile d’adhérer quand il flatte les instincts et dans lequel on peut puiser d’abondance pour conforter son opinion.

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B
Cela me fait penser que Louis Nucéra a été tué à Nice en 2000 alors qu’il faisait du vélo par un chauffard. Le contact avec le réel est parfois douloureux.<br /> Grâce à la télé ou la radio j’ai pu connaître Brassens et grâce à internet je peux lire votre blog. Le virtuel a du bon. <br /> Si on se contentait du contact direct ça l’imiterait les expériences.
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B
...et je m'en flatte, de l'un comme de l'autre.<br /> C'est l'inverse qui serait inquiétant
D
Vous êtes donc un homme de progrès. Enfin, de progrès techniques.
B
Pour moi, ni "miracle", ni "perte d'humanité".<br /> Un progrès dont l'humain doit apprendre à se servir (l'imprimerie, la machine à vapeur, l'appareil à épépiner les groseilles, le métropolitain, le "mistral gagnant", la pénicilline, le café moulu, la bombe à neutrons, les fixe-chaussettes, le suffrage universel, le miroir sans tain, le pain au chocolat, la fée électricité... etc.. liste non exhaustive .)
D
Je ne conteste pas que le virtuel tient du miracle, mais je regrette que son expansion exponentielle s'accompagne d'une perte croissante d'humanité.
B
@ doc<br /> C'est un peu ce que je voulais dire.<br /> On peut dialoguer avec le Terre entière (disons, la France...) comme on pouvait discuter avec tata Monique qui habite en Alsace grâce au téléphone.<br /> Les réseaux sociaux permettent (correctement utilisés) permettent de s'affranchir de certaines contraintes géographiques. "Oh lalala, mon copain Bebert vient de mourir après Lulu et Jojo, bientôt je vais me retrouver tout seul et personne à qui causer et Cricri qui vient de déménager et que j'ai pas son adresse... 😱"
D
Comme le disait Lacan : "le réel, c'est on se cogne dedans". Là, vous me prenez par les sentiments si connaître mon blog est pour vous un (très petit) avantage en faveur du virtuel
L
C'est un triste constat, mais hélas, c'est la réalité, le monde virtuel écrase carrément la vie réelle et "le soi-disant : vivre ensembles" est une énorme utopie car il faudrait plutôt dire : vivre côte à côte aujourd'hui !
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D
Mais en tenant un blog, nous participons à cette vie virtuelle. Mais pour ce qui me concerne, la réalité s'est beaucoup dépeuplée.
B
C'est exact.<br /> Avant, j'avais 6 ou 8 bons copains (d'abord). Maintenant j'ai 89 571 amis sur Facebook (nan, j'déconne, j'suis pas sur FB...!)<br /> Par contre (en ce qui me concerne moi-même personnellement) c'est dans le réel que je puise et m'épuise à conforter ou pas mon opinion.
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B
Bin non... justement. <br /> Ne pas généraliser certains cas sans savoir. Et excusez moi de rester discret sur mon "vécu" et son "contact avec le réel"
D
J'ignore quel est votre contact avec le réel mais ne serait-il pas plus transmis que vécu ?
H
Brève discution avec CHATGPT, et in fine, nous avons convenu de cette citation en commentaire : « Rien ne remplace une poignée de main, un regard, une voix chaude. Les écrans ne font que simuler la présence ; ils ne la vivent pas. » — Albert Jacquard.<br /> J'ai relancé : Certains mots magiques peuvent suppléer en cas de besoin.<br /> Reponse :<br /> Comme l’écrivait le poète Paul Éluard :<br /> « Il n’y a pas de clé pour le cœur, mais il y a des mots qui savent l’ouvrir. »<br /> Souhaitez-vous que je vous propose une courte sélection de ces « mots magiques » accompagnés de leur portée émotionnelle ?<br /> Mon mot magique perso : salut l'Ami !
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D
Cher Halley, votre commentaire est une parfaite illustration de mon petit billet.