-
Avoir un enfant est-il un droit ?
En ce moment on parle beaucoup du mariage homosexuel au nom de l’égalité des droits (ce qui contribue à distraire la majorité hétérosexuelle de la population). Je n’entrerai pas dans ce débat où chacun a son opinion personnelle. Il n’est pas étonnant que les religions s’insurgent contre cette perspective qui s’oppose à l’un de leurs dogmes fondamentaux et cette conception révolutionnaire de la cellule familiale accentuera le fossé entre le monde occidental et le monde musulman où l’homosexualité est sévèrement réprimée.
Le projet de loi envisage le mariage civil entre personnes du même sexe et la possibilité d’adopter des enfants, mais semble exclure – pour l’instant – la prise en charge par la collectivité de la procréation médicalement assistée (PMA). Les homosexuels protestent contre cette restriction toujours au nom de l’égalité des droits.
De quel droit s’agit-il ici ? Celui d’avoir un enfant grâce à des procédés médicaux onéreux : procréation in vitro, insémination artificielle avec ou sans mère porteuse.
La question de fond vaut pour tout le monde : avoir un enfant est-il un droit ? La société doit-elle répondre au désir d’enfant et assumer la charge de sa procréation ? Etait-il nécessaire pour la société de se préoccuper d’une incapacité, certes, mal vécue, mais sans risque pour l’individu, en apportant son aide à une convenance personnelle en l’absence de maladie ? (seul le traitement d’une cause de stérilité étant justifié sur le plan médical). Cette question a été résolue dans les faits et sans grande discussion. La prise en charge de la PMA pour les couples hétérosexuels a répondu à un souci d’égalité car en son absence, seuls les couples ayant les moyens auraient pu y recourir (les étatsuniens paraissent plus libéraux en matière de procréation, mais ce sont les intéressés qui payent la note). Si l’on permet aux couples homosexuels de se marier et d’adopter des enfants au nom de l’égalité des droits, je ne pense pas que la prise en charge de la PMA leur sera longtemps refusée.
-
Commentaires
Je pense comme vous (et mon article le suggère) qu'avoir un enfant n'est pas un droit mais un souhait. La tendance égalitaire (dans le domaine des moeurs) de notre société en a fait un droit onéreux contre toute logique.
Je partage tout à fait l'avis de Pangloss. La société n'a pas à prendre charge la PMA, même pour les hétérosexuels. Médicalement, soigner la stérilité OK, mais pour le reste cela devrait rester à la charge des demandeurs. J'irai même plus loin... Le corps médical et la société devraient se soucier des irresponsables qui mettent des enfants au monde qui leur sont retirés pour les placer à la DASS. Comme bénévoles, j'ai vu des choses terribles. Les assistances sociales ne font pas leur boulot. Bonne soirée DocNous sommes d'accord pour la PMA (nous n'avons eu aucun débat pour les hétérosexuels). Par contre pour les cas dont vous parlez, je ne pense pas qu'ils concernent des couples cherchant à avoir un enfant (la PMA est un parcours de la combattante)
On ne pouvait pas refuser au couple homosexuel d'adopter dans la mesure où un parent seul peut adopter... par contre à propos de la PMA je n'ai pas d'opinion et j'ignore si elle est assumée par la collectivité pour les couples hétéro.. Je sais seulement que le besoin d'enfant peut parfois devenir obsessionnel..Un droit ? Non, une chance je préfère. En ce qui concerne la procréation in-vitro et pour qui que ce soit, elle doit être à la charge de ceux qui la demandent !
Par contre, l'on devrait faciliter l'adoption, à tous les niveaux ! En ce qui concerne les homosexuels au point de vue sexualité la chose m'indiffère, chacun est libre de ses choix, même si je m'interdis certaines images par la pensée. En se qui concerne les bébés éprouvettes je suis très réservée, il est toujours dangereux de trop contrarier la nature...
Bon dimanche
NettoueA ma connaissance la PMA qui est très onéreuse est prise en charge par l'assurance maladie. Un désir inassouvi n'est pas une maladie, il y en a bien d'autres que la société ne prend pas - heureusement - en charge.
Les progrès de la médecine offrent des possibilités et la société finit par être obligée, sous la pression, d'en permettre l'application et d'en assurer la charge. Une dérive qu'il faudra un jour contrôler si l'on ne veut pas se ruiner. Dans les sociétés occidentales nous nous éloignons de plus en plus de la nature jusqu'à des absurdités comme les grand-mères devenant mères ou la location des utérus.
On trouve de l'argent pour financer ces absurdités contraire au plus élémentaire bon sens, et on contre-balance en enlevant des lits dans les hôpitaux et en réduisant le personnel soignant, et personne quelque soit le ministère de la santé en place pour stopper les dérives !
NettoueIl est très difficile de retirer un acquis. Imaginez le tollé si l'on disait à un couple : vous ne pouvez malheureusement pas avoir d'enfants de façon commune, adoptez un enfant ou prenez-en votre parti, mais nous cessons de prendre en charge toutes les manipulations pour tenter d'avoir le vôtre...
non, bien sur, mais cela devrait alors se faire à leurs frais.Ce qui serait plus logique que faute d'hôpitaux proches, d'obliger des futures mamans à faire cinquante km pour trouver un lit !
NettoueJe voulais juste ajouter pour le plaisir... Ou d'obliger Pangloss à prendre le train à deux reprises pour aller à Paris se faire soigner une dent, après au moins six mois d'attente !!!!!!(je ris, mais pas lui)
NettoueMerci à Nettoue de souligner une absurdité dont je suis victime. La sécu rembourse les soins mais rembourse-t-elle le voyage que je suis obligé de payer et qui est plus cher que les honoraires du dentiste?Dans une société qui ne sait pas dire non, il suffit de proclamer "on a bien le droit" pour réaliser ses caprices.On ne peut mieux dire. Mais il existe des groupes de pression, des impératifs électoraux et le modèle des autres pays que l'on considère comme "en avance" sur le nôtre. C'est une fuite en avant source des dérives et d'une perte du bon sens.
Oui, la PMA c'est juste question de ne pas tout lâcher d'un coup, en garder un peu sous la pédale, si j'ose dire...
Amitiés.Une orientation sexuelle qui ne devrait être qu'individuelle est devenue la marque d'une communauté (qui s'exprime jusqu'au ridicule dans la "Gay pride"), mais la formation organisée de cette communauté s'explique logiquement par la répression que les homosexuels ont subie au cours de l'histoire. Qui dit communauté, dit revendications pour une normalisation groupe sans aucune discrimination. Il n'est pas exclu qu'un jour des quotas soient envisagés.
en tout cas pour "adopter" ils auront du mal : à voir la difficulté d'obtenir un agrément par le conseil général même par des hétéro "biens sous tous rapports" !!!
et le refus systématique des OAA (organismes agréés pour l'adoption) aux célibataires ; alors aux homo ... même pas la peine d'espérer !Vous avez raison. La procréation médicalement assistée, dont les LGPT réclament la prise en charge, peut donner des possibilités.
24G.MevennaisLundi 7 Janvier 2013 à 15:54Et bien voilà, j'attendais des suites au "mariage "homosexuel", car je ne comprenais pas cette insistance énorme du "mariage" de la part d'une communauté dont les moeurs traditionnels ne sont pas la priorité (lol). Bon, je me disais c'est pour l'adoption, mais ça ne suffisait pas tout à fait, maintenant on va encore plus loin, et je pense que ce n'est pas fini, le cahier des doléances est loin d'être complet.
Amitiés. Gilles
Suivre le flux RSS des commentaires
Ajouter un commentaire
|
 Créer mon blog |
Créer mon compte |
La nature décide. Pour certains, elle est cruelle.
Certaines personnes (j'envisage ici le cas d'hétérosexuels) désirent se marier et fonder une famille, un désir à mon sens aussi fort que celui d'avoir un enfant et pourtant elles restent célibataires toute leur vie. La société, l'état, ont-ils l'obligation de les aider à trouver une compagne ou un compagnon?