24 Novembre 2015
L'intégriste applique à la lettre les préceptes de sa religion, les voulant inchangés dans le temps, et en s'adaptant le moins possible aux circonstances et à l'environnement. La religion monothéiste la plus anachronique et la plus intemporelle, est l'islam puisque son texte fondateur exprimerait la parole divine alors qu'il n'est, pour les historiens, que le reflet d'une époque déterminée, celle du début du Moyen Âge.
En tant que parole divine elle est, par définition, inaltérable, et inadaptable. En théorie, l'islam qui prétend régir les mœurs et la justice est une impasse sociétale.
Les préceptes de l'islam, obnubilés par le sexe et la soumission de la femme, paraissent donc décalés par rapport à notre société d'origine judéo-chrétienne qui, elle, a subi l'évolution historique même sur le plan religieux.
Pour les islamistes de l'EI, la solution est simple : pour supprimer le décalage il suffit de supprimer les autres sociétés jusqu'à leurs souvenirs comme le montre la destruction des temples antiques. Ces islamistes cherchent à supprimer le passé et l'avenir, et à immobiliser l'histoire en la replaçant au temps de leur prophète. Mais ils ne manquent pas d'utiliser pleinement la technologie moderne qui est pourtant le produit le plus démonstratif de l'évolution historique, et de la société qu'ils veulent détruire. Paradoxe obligé, car cela fait des siècles que la société musulmane, après avoir été brillante, n'a rien inventé.
Tout ça pour en venir à l'imam de Brest dont l'expulsion est en question. Ce serait un « salafiste quiétiste », il ne prêcherait pas la violence mais l'intégrisme religieux. Ses prêches diffusés par internet ont une large audience. Celui sur la musique, celle-ci considérée comme une activité satanique, destiné à des enfants d'une dizaine d'années, où l'imam les menace d'être transformés en cochon ou en singe s'ils osent se livrer à cette activité monstrueuse en est un exemple, alors que les jeunes baignent dans la musique au point de l'absorber toute la journée par les écouteurs.
Certes, cet imam ne prêche pas la violence, mais il y prépare. Il coupe radicalement ses auditeurs, d'autant plus sensibles qu'ils sont jeunes, de la société qui les environne. De tels prêches risquent donc d'aboutir au rejet de la société où ils vivent, au repli communautaire, voire à la haine des autres. Parfait terreau pour le terrorisme. Le chauffeur de bus qui a participé aux attentats du 13 novembre ne voulait pas s'asseoir sur le siège auparavant occupé par une conductrice femme. Je suppose que l'imam de Brest le lui aurait conseillé.
Les parents musulmans qui envoient leurs enfants se faire laver le cerveau par l'imam de Brest sont plutôt satisfaits de son activité, et constatent que le quartier est plus calme depuis qu'il est là, avec moins de dealers.
Pour ma part je préfère des dealers qui se tuent entre eux que des intégristes qui tuent les autres.
Malheureusement l'islam est intégriste par nature, et les musulmans éclairés sont obligés de faire leur marché à travers les textes fondamentaux, privilégiant certains et fermant les yeux sur d'autres. Mais les imams exerçant en France continuent de discuter ouvertement des conditions dans lesquelles le Coran permet au mari de battre sa femme. Si les non musulmans battent parfois leur femme, ce n'est jamais avec l'aval de leur religion.