8 Novembre 2021
L’exposition comporte 200 œuvres réunies à partir du musée Pouchkine à Moscou et celui de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Nous sommes donc passés devant ces 200 œuvres répartis sur 4 niveaux. Je dis « passés » car comment s’attarder dans cette foule dense et masquée où l’accès au tableau a été parfois délicat et sa photographie plus ou moins acrobatique. Mais nous y sommes tout de même restés plus de 2 heures. C’est là que j’ai pu admirer des tableaux archi connus qui avaient donc quitté la France à la fin du XIXème et au début du XXème. J’avoue que j’avais eu l’occasion de voir certains de ces tableaux au musée de l’Ermitage, mais l’âge venant, je ne m’en souvenais plus.
Il est difficile de citer tous les peintres exposés, notamment les peintres russes que je connais peu (et c’est un tort car leurs œuvres sont de grande qualité). La cohorte des peintres français est impressionnante : Corot, Manet, Monet, Renoir, Cézanne, Sisley, Pissaro, Toulouse-Lautrec, Degas, Bonnard, Denis, Gauguin, Matisse, Picasso, Van Gogh (naturalisons-le) et j’en oublie évidemment.
De gigantesques tableaux sont exposés, commandés par Ivan pour décorer son hôtel particulier. Bonnard livrera 5 panneaux monumentaux avec au centre le triptyque « La Méditerranée » et les « Quatre saisons » pour le grand escalier (il devait être particulièrement grand), et Denis pour le salon de musique. Je n’adhère pas du tout à ces tableaux monstrueux et de Bonnard j’ai préféré « La glace du cabinet de toilette », nettement plus intimiste.
Un Corot très modeste par la taille mais séduisant par l’aspect : « L’étang de la ville d’Avray ».
Le tableau de Manet : « Le bouchon » fut le premier à franchir la frontière russe.
Les Monet sont toujours aussi beaux, je peux n’en montrer que trois dont le « Boulevard des Capucines ».
Parmi les Renoir j’ai beaucoup aimé « La femme à l’éventail », le portrait de Jeanne Samary, demoiselle qui était adulée de tout Paris est plus formelle, et j’ai préféré le très connu portrait d’Yvette Guilbert de Toulouse-Lautrec plus original, que je n’ai pas photographié.
Beaucoup d’œuvres de Cézanne dont je ne suis pas un grand fan et qui est pourtant encensé par tous les connaisseurs. J’ai préféré son « autoportrait à la casquette » et « Le pont sur la Marne à Créteil ».
J’ai été attiré par un Sisley et sa vision de la « Forêt de Fontainebleau », un Matisse un Gauguin (parmi les 13, je crois) et un Munch.
Trois beaux Picasso des premières périodes : « Les deux saltimbanques », « L’acrobate au ballon » et le « Portrait d’Ambroise Vollard ».
Et il serait très discourtois de ma part de ne pas faire figurer dans cette galerie deux peintres russes : l’« Autoportrait d’Alexandre Golovine » et le « Portrait de Matiouchine » par Kazimir Malévitch
Et en fin de course nous avons eu droit à des sculptures de Rodin, Camille Claudel, et Maillol dont je ne reproduis que deux Camille Claudel pour laquelle j’ai beaucoup d’attirance : « L’implorante » et « L’abandon »
Epuisés, mais satisfaits nous avons terminés par ce spectacle d’un bateau surchargé de trésors naviguant dans le crépuscule.