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Le blog sans ordonnance de Paul Obraska

Les impertinences du Dr WO

Histoire d’Io

Alors que le flot des informations nous noie dans l’inquiétude suscitée par les menaces guerrières, le cliquetis des armes, les oiseaux métalliques chargés de crottes explosives, je vous offre un intermède d’une sage lubricité.

S’agissant de lubricité, on n’est jamais déçu lorsque l’on s’adresse à Jupiter - Zeus de son nom grec de baptême - dont le poste de patron des Dieux lui permettait d’user de son pouvoir pour agresser sexuellement ses subordonnées sans la moindre crainte d’un recours en justice. Ce Dieu, dont les besoins sexuels pourraient être considérés comme pathologiques s’il s’était s’agit d’un humain, prenait sournoisement diverses formes pour approcher et séduire les belles, souvent mortelles, la tâche étant plus aisée que de se confronter à ses collègues féminines. Ses proies pouvaient être ainsi surprises par un taureau, un cygne, un aigle (pour enlever le jeune Ganymède) ou même un nuage, car qui se méfierait d’un nuage.

Et c’est sous la forme d’un nuage qu’il copula avec la prêtresse Io qui servait dans le temple de sa propre épouse Héra. Mais ils furent surpris en pleine action, au moment même où Io succombait à la volupté de l’orgasme, par le peintre italien Le Corrège qui en fixa l’image vers 1530. Ce paparazzi génial vendit son œuvre au Duc de Mantoue qui s’intéressait particulièrement aux incartades divines.

Pour la petite histoire, sachez que Io a eu bien des ennuis en raison de la jalousie de sa maîtresse Héra car Zeus ne pouvait pas s’empêcher d’abuser de son nuage et de la belle mortelle qu’il dû changer en génisse pour continuer à tromper sa femme en se changeant lui-même en taureau. Mais Héra ne fut aucunement abusée par ce couple de bovidés. Rassurez-vous, après bien de péripéties dramatiques (et les versions sont diverses), la victime Io (qui donna son nom à la mer Ionienne) finit par échapper au couple Olympique et par retrouver forme humaine en Egypte.

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P
La mythologie n'est pas qu'un recueil de contes et légendes. Pour le comprendre, un livre passionnant: "Les Noces de Cadmos et Harmonie" de Roberto Calasso. (Gallimard)
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D
Je ne connais pas ce livre mais je pense aussi qu'au-delà des péripéties anecdotiques, la mythologie illustre la condition humaine qu'il s'agisse par ex. de Prométhée, de Sisyphe ou des Parques
B
J'avoue que la mythologie me laisse dubitative. Comment pouvaient-ils avoir une société policée tout en adorant des divinités obsédées sexuelles ou pour le moins de moeurs très libres (les déesses à peu près autant que les dieux) ? Comment pouvaient-ils dire à leurs femmes et filles : les divinités se comportent de la sorte mais ne vous avisez pas de les imiter sinon c'est la mort.
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D
Bonne question à laquelle je n'ai évidemment pas la réponse. Peut-être que le monde grec n'était pas aussi policée que ça ou qu'inversement il l'était et que la mythologie constituait un dérivatif<;
C
Quel imbroglio, ce scénario
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D
C'est "Dallas" en plus compliqué.
B
La Mythologie, c'est encore plus compliqué que les amours des "peoples" dans Gala, dirait-on ?
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D
La mythologie est une saga où on se perd complètement entre les pères, les mères, et leur progéniture avec un mélange mortels-immortels du type copulatoire.
L
J'adore les amours de Zeus/Jupiter <br /> A l'époque on ne pouvait pas :"balancer le porc!" comme ces petites femmes écervelées et ambitieuses qui se lancent dans de glauques histoires pour arriver comme on dit, et n'arrivant pas se vengent sur celui qui leur avait promis la lune...
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D
Un dieu un tantinet obsédé sexuel.