2 Juin 2016
Gustav Klimt « Schubert au piano »
Les belles inaccessibles si proches de lui,
Perdues dans leurs pensées,
Suivent la partition à la lueur des bougies.
Une autre regarde la danse des mains nues
Sur les touches dociles du clavier
Où les chants de l’impromptu
Mêlent leurs cadences.
Elles frémissent en écoutant les graves gronder,
Alors que les notes hautes s’élèvent pudiques,
Retenues par le poids des silences.
Et la mélodie un instant suspendue
Reprend mélancolique,
Comme un amour perdu,
Pour s’éteindre en douce nostalgie,
Dans le regret des passions disparues,
Quand le grondement au loin s’évanouit.
Paul Obraska