7 Janvier 2013
Ce qui m'a le plus étonné lors de la capture télévisée de Mr Gbagbo, c'est le sous-vêtement porté par le président déchu. Je suppose qu'il avait retiré son costume d'apparat en raison de la chaleur de l'incendie provoquée par les bombardements. Mais c'est le sous-vêtement lui-même qui m'a intrigué : un maillot de corps blanc et à bretelles, plutôt démodé. Vous me direz que compte tenu de la situation : l'état de guerre en Côte d’Ivoire, l’économie au point mort, les civils qui se terrent, les pilleurs à l’œuvre, les règlements de compte qui se profilent, la perspective d’un conflit entre les nordistes et les sudistes et le procès que l'on envisage d’intenter au président déchu qui aurait pu être celui du président élu si la situation avait été inversée, donc vous me direz que s'intéresser à un sous-vêtement ringard dans de telles circonstances, c'est faire preuve d'une légèreté coupable. J'en conviens. Mais les tragédies comportent leur lot d’absurdités.