Un roulement pressé, un son long et clair qui s’étire sur le sable en chuintant.
Un rythme à deux temps qui se répète depuis l’origine de notre monde, inlassablement.
Sur ce rythme la mer danse : un pas en avant, un pas en arrière,
en roulant de la vague parée d’écume, perles d’eau éphémères,
évanouies dans le sable pour renaître à chaque battement.
Les galets ronds reposent, érodés, ils attendent d’être emportés dans le tourbillon d’une danse folle, avant de disparaître un jour lointain, petit à petit épuisés par cet incessant va-et-vient.
Envoûté par ce rythme perpétuel et cette danse immobile, l’homme rêve parfois devant la mer d’être son cavalier pour un avenir inconnu.
Et lorsqu’il s’arrachera à sa contemplation, le chant de la mer le suivra longtemps à l’intérieur des terres, écho des origines et rappel nostalgique des occasions perdues.
Paul Obraska
Alfred Sisley
Que votre billet est rafraîchissant, et le tableau de Sisley est magnifique, j'ai hâte de regagner le Morbihan et la mer...
Je suis au bord de la mer, encore pour quelques heures.