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Un nouveau jeu de bobines
En dehors du petit monde de la politique et de ses commentateurs en mal de copies ou de déclarations, je me demande qui peut bien s'intéresser au remaniement du gouvernement annoncé pour aujourd’hui. Quelques ministres attendent, tachycardes, leur éventuelle condamnation, quelques ministrables se sentent oppressés par l’attente pour les uns, quelques autres mis déjà au parfum cachent leur joie pour rester encore dans le secret dont la révélation laisserait pourtant le pays indifférent.
Car vous et moi, on s’en fout complètement. La machine va-t-elle avancer dans le bon sens si l’on change des bobines ?
On fait tout un cinéma autour du choix des bobines alors qu’elles ne servent à rien, même quand elles ont trop servi. Certaines ne tournent pas et restent silencieuses, elles sont sans danger, on peut les laisser en place. D’autres tournent mal et se retirent en disant qu’on leur met des bâtons dans les roues. Celles qui sont retirées alors qu’elles faisaient semblant de tourner dans leur coin font une drôle de bobine. Mais il y a aussi des bobines qui veulent être vues en déclarant sans que personne ne leur demande qu'ils n'iront pas faire un tour dans le prochain gouvernement. Au public de s'étonner que l'on ait pu les solliciter.
Mais qui pourrait bien s’intéresser à cette histoire de bobines ?
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Commentaires
La dernière séance ?
Ce n'est plus du cinéma (muet depuis plus d'une semaine), c'est Guignol !
On nous a affirmé que "Rien de ce qui se passe ne s'apparente à une crise politique" [plus grave que l'affaire B.]. "L’État fonctionne" [pas plus mal qu'avant], "le gouvernement est parfaitement à sa tâche."
Si il y avait eu une crise, on nous l'aurait dit, et si le gouvernement n'avait pas été à sa tâche, on s'en serait aperçu.
Alors, c'est vrai, dans le fond, je ne m'intéresse pas à ces histoires de bobines et je me demande bien à quoi va servir ce remaniement puisque, avec ou sans ministre de l'Intérieur (en ces temps d'allégresse et de ravissement) "l’État fonctionne", d'autant plus que ce n'est assurément que l’embarras du choix entre une multitude de prétendants aux divers ministères tous plus honnêtes, chevronnés, compétents et désintéressés les uns que les autres qui retarde la décision du Président (et de son premier ministre).
On peut aussi attendre 2020 dans ces conditions là, même après d'autres démissions, tant qu'il reste le Président, même seul, capitaine abandonné hohé hohé... à la pensée si complexe aux commandes.
Ou superman...
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Mardi 9 Octobre 2018 à 18:39
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Je viens de mettre en ligne un billet en partie sur le même thème et avec le même sentiment sur ce remaniement.
De l'agitation.