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Trans en transes
La romancière J.K Rowling, autrice des aventures de Harry Potter, a eu le malheur de déclarer que seules les femmes ont des règles. Depuis cette déclaration particulièrement osée, elle subit une campagne d’intimidation par la meute en réseau groupant ceux qui considèrent qu’elle s’est ainsi livrée à une discrimination envers les transgenres. Pourtant le fait est avéré : les transgenres n’ont pas de règles. Il n'est plus admis qu’une vérité soit dite si elle est gêne certains.
Dans la foulée, des employés de Hachette UK qui édite les ouvrages de J.K. Rowling ont voulu refuser de travailler sur ses romans. Il arrive ainsi de plus en plus (ce fut le cas pour l’autobiographie de Woody Allen) que des employés des maisons d’édition en exprimant leur désaccord avec les opinions d’un auteur ou leur désaveu de sa personnalité ou en brandissant des accusations même non prouvées à son égard, veulent exercer une censure, en quelque sorte privée, purement émotionnelle et subjective, en se référant à la ligne du politiquement correct du moment, et une simple rumeur est suffisante pour que ces censeurs improvisés s'opposent à l ‘édition d’un ouvrage.
Dans nos démocraties la liberté d’expression est ainsi menacée par n’importe qui à propos de n’importe quoi. La morale, ou soi-disant telle, tend à remplacer les idées et le débat. Quand on parle de morale, on vise souvent le souci de ménager la susceptibilité des identités revendiquées aussi farfelues soient-elles.
Pour en revenir à la déclaration de J.K. Rowling, en affirmant que seules les femmes ont des règles, elle ose dire qu’un homme transformé en femme n’en est pas une, puisque dépourvu d’utérus, ce qui conduit également à l’impossibilité de procréer. Il faut se rendre à l’évidence, chez les mammifères, dont l’homo sapiens fait partie, seules les femelles sont équipées pour procréer. Sur les campus américains où fleurissent les aberrations, on parle, pour ne vexer quiconque, de personnes pourvues ou non d'un utérus. J'ignore si l'on parle aussi de personnes pourvues ou non d'un cerveau en état de fonctionner correctement.
Les trans changent de genre, on peut difficilement dire qu’ils changent vraiment de sexe car malgré toutes les transformations anatomo-hormonales subies, celles-ci ne sont que comportementales et de façade, l’intérieur, organique, cellulaire et génétique reste celui livré à la naissance. Un transgenre est un transgenre, ni plus, ni moins. Mais il est évident que franchir le pas de la transformation et le maintien de la transgression biologique (à moins de se contenter d'affirmer son genre en conservant sa barbe) sont difficiles, voire éprouvants, ce sont des démarches qui s’imposent donc pour ces personnes comme une nécessité, même si le résultat ne peut être qu'incomplet.
J’espère que ma faible audience m'évitera les remontrances.
Illustration : l'égérie de Calvin Klein (image rapportée par "Souris Donc")
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Commentaires
Pour illustrer votre article et la difficulté à gérer ce genre de problème il existe deux minutes de télévision hilarantes de l'émission Arrêt sur images (qu'il faut regarder jusqu'au bout)
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Mardi 30 Juin 2020 à 00:17
Drôle ou triste, je ne sais plus. Je considère cela comme de la pathologie, la négation de la réalité pour la remplacer par celle que l'on désire s'appelle du délire qui s'installe avec le secours bien commode des stéréotypes considérés comme artificiels, imposés par la société, donc si la réalité est artificielle ou conventionnelle, le délire ressenti est réel. CQFD.
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4Souris doncMardi 30 Juin 2020 à 07:276Souris doncMercredi 1er Juillet 2020 à 08:15Il coche toutes les cases : gros, noir et trans, l'égérie de Calvin Klein
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Mercredi 1er Juillet 2020 à 10:53
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SémaphoreMercredi 1er Juillet 2020 à 22:15
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Mercredi 1er Juillet 2020 à 22:58
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7Kobus van CleefVendredi 10 Juillet 2020 à 03:13La vision du trans genre obèse et noir vous donnera-t-elle envie de vous offrir un caleçon de la marque Calvin Klein ?
Pour ma part, j'en doute
Mais je dois être raciste et transphobe ( pathologie non encore décrite dans le DMS 3... on est peut être passé à la version 4 depuis...)-
Vendredi 10 Juillet 2020 à 07:54
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8Kobus van CleefVendredi 10 Juillet 2020 à 12:21Le terme caleçon progressiste interroge
Est ce à dire qu'en portant le caleçon on pourrait faire des progrès ?
Mais des progrès dans quelle matière ?
C'est ce qui m'a toujours épaté dans ces dénominations, progressiste ou réactionnaire
Pour que le terme réactionnaire aie un sens il faudrait qu'il y ait une action dont le Camp du"progrès" puisse se targuer
Or, quelle aktion est venue sanctifier la dénomination"progressiste"?
Jusqu'à présent personne n'a pu me le dire ni me le démontrer-
Vendredi 10 Juillet 2020 à 14:10
Il est évident que tout repose sur la définition du progrès. Notre conception des choses est bien différente de celles du passé. Certains peuvent considérer que les conceptions d'antan seraient préférables à celles d'aujourd'hui ou l'inverse. La définition du progrès est personnel. la difficulté est que la plupart des gens aimeraient un mélange, mais la livraison est unique et nous n'avons pas le choix. Remarquons que l'ambition des islamistes est de retourner au Moyen Âge.
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9Kobus van CleefSamedi 11 Juillet 2020 à 08:0210Kobus van CleefMercredi 15 Juillet 2020 à 14:38
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Cette épidémie de perte du sens commun commence à être très inquiétante. On ne voit pas où cela s'arrêtera. Faut-il débaptiser Le Blanc (petite ville du Berry)? ELM-Leblanc va-t-il ne plus pouvoir vendre ses chauffe-eau?
Comme l'a dit à peu près un éminent philosophe : le bon sens est la chose au monde la mieux partagé. Je me demande si c'était vraiment cartésien.
Bosch est-il antiraciste ?